erikeo29

La Transléonarde

Bizutage marathon

À propos de l'auteur

Transleonarde Marathon 2014 achuer (ça en jette !). Ma femme & mes 2 louloutes, Beethoven & :Wumpscut: & Swans & Les Frères Morvan...: ma dope pour le running....

 

 PORTRAIT DE LA SEMAINE

aliamari.jpg

Mon portrait

Je m’appelle Ali alias Ali_RunHappy. Je cours par amour et plaisir de vouloir partager ma passion avec la communauté de la course à pied ...
Lire la suite...

erikeo29

Message @erikeo29
La Transléonarde - Mon Compte-Rendu du running

LA TRANSLÉONARDE

 L’inscription datait de février 2014 pour un marathon se déroulant fin juin 2014 dans le Finistère mais, même avec 4 mois devant soi, l’incertitude de le faire a plané jusqu’au bout. La faute à des petits bobos à répétition qui ont mis à mal une préparation espérée sereine.
A commencer par l’erreur de faire une séance de fractionné 4 jours après un semi-marathon mi-mars (Noisy-Bailly). Résultat: une vilaine blessure sous le pied, 2 jours de béquilles et une reprise du footing fin avril après 1.5 mois d‘arrêt.
2 mois avant l’échéance d‘un premier marathon, pas complètement remis, l’objectif n’était donc plus chronométrique (4h00 sur le papier avec un peu moins de 1h50 sur le semi de mars) mais bien d’arriver à le faire.
J’ai donc déroulé la « préparation » sur les 8 semaines restantes sans forcer sur les séances de vitesse avec en moyenne 3 sorties hebdomadaires de 1h00 à 1h30, la plus longue d’à peine plus de 2h (!): pas vraiment en accord avec les manuels à 7€50 mais une préparation à la sensation, basée sur l’écoute du corps qui de toute façon ne m’en laissait pas le choix.

Vendredi 27 juin 2044:
Départ en fin d’après-midi pour de l’ouest parisien vers le nord Finistère dans la maison familiale.

Samedi 28 juin 2014, Plouescat:
Retrait du dossard en famille. Très bonne ambiance, accueil très chaleureux avec le plaisir de discuter avec l’organisateur du marathon, une connaissance mon père, qui, sachant que je m‘inscris pour mon premier marathon, me prodigue quelques ultimes conseils.
La Transléonarde: challenge de la Convivialité et ce n‘est pas qu‘un mot ! C’est parti pour un après-midi d’activités sportives pour les enfants. Mes 2 louloutes mettent la pression en remportant chacune leur course dans leur catégorie fille 4-5ans et 8-9 ans. Une médaille, un trophée et le droit à l’interview sur le camion podium:
- Tu as déjà gagné des courses ?
- (gagné: non, participé: oui, une médaille dans tous les cas: la réponse des enfants est un peu confuse…),
- Ils sont où tes parents ?
- Là ! en pointant entre autre le papa avec sa caméra qui fait coucou avec l‘autre main (sur le moment, j‘ai l‘impression de vivre une situation vue ailleurs… Heureusement, il n’y a pas de caméras d‘Antenne 2, je dois confondre avec d‘autres images. Et l’heureuse surprise que nous ont donnée nos filles l‘emporte sur ma propre fierté !).
- Il fait le marathon demain, ton papa ?
- Oui !
- J’espère qu’il sera aussi bon que toi !
La pression, je vous l’ai dit ! Faire 1 200 kilomètres aller-retour en voiture le week-end avec le risque d’entendre les filles à l’école le lundi:
- J’ai gagné une course à pied !
- Et ton papa ?
- Euh…, il y a eu un petit problème…
Un seul objectif, finir, même en 5h00, même en 5h30, voire 6h00 mais finir !
?
29-juin 2014:
Réveil 5h45: Mauvaise nouvelle en regardant dehors: le ciel est bleu et ce n‘est pas la marée qui le fera changer de couleur à cette heure. La météo annonçait encore la veille un ciel voilé mais sans pluie, l‘idéal, quoi ! Les 2 craintes que j’avais sur les conditions météorologiques: un jour venteux (parcours du marathon: est-ouest…) et un ciel bleu, là où le soleil breton ne pardonne pas sur un parcours côtier. Un ciel qui restera bleu toute la journée alors qu’il tombe des trombes d’eau dans le reste du pays !
8h30: 20 minutes de route et mon père me dépose à Plouescat pour un départ à 9h00. Suffisamment de quoi fignoler l’attache du dossard, la ceinture porte gourde, les 3 gels, les 2 barres, la montre GPS, le smartphone, le lecteur MP3, la casquette ? Oui, non ? oui. Et 5 minutes d’échauffement (dont 5 à sautiller sur place).
9h00: Le départ est lancé des Halles de Plouescat, direction Guissény, 42km plus loin.

Je pars doucement, environ 6’15 au km.
L’objectif, si tout va bien, c’est 4h15. 4h30: la limite acceptable. Plus, c’est qu’il y aura eu blessure (sous le pied droit, le devant du tibia gauche, la cuisse droite, les 3 points sensibles depuis plusieurs mois) ou un mur de menhir plus dur que prévu !
Km 5: Je commence à bien me sentir. J’accélère un peu car en me retournant j’aperçois environ 30 coureurs bien groupé et plus rien derrière. Je remonte quelques participants, discute pendant quelques kilomètres avec un coureur du coin habitué aux longues distances dont le grand raid du Golfe du Morbihan. On se raconte nos expériences, qu’on est peut-être cousin, on s’accorde sur la beauté du paysage… On se quitte vers le km 11 en se souhaitant bon courage.
Km 10 au km 20: C’est la longue route qui longe les plages de Keremma. Les jambes tournent bien, en moyenne à 5’45. J’ai envie d’accélérer mais me retiens. Toujours la gêne sous le pied droit qui m’oblige à être vigilant. Au risque de perdre en efficacité, je cours de temps en temps sur le bas-côté de la route, sur l’herbe, là où ça tape un peu moins que sur le bitume. Principe de précaution: je dois finir.
Km 16 environ: Magnifique Gwen ha du, le drapeau breton, sur toute la largeur de la route. Bravo aux réalisateurs de cette performance ! Je prends la photo et profite des quelques secondes d’ombre.

Km 17: J’appelle mon père que je rencontre au km 19. Echange de gourdes. J’appelle aussi ma femme pour prendre et donner des nouvelles et convenir d’un point de rencontre ultérieur.
Km 20: Entrée dans Goulven, là où se fait le relais du duo. A cet endroit, beaucoup de spectateurs et d’applaudissements ce qui inconsciemment me fait accélérer: 5’28 au km, ce sera le plus rapide.
Km 21: A la sortie du chemin de traverse, un organisateur, micro en main, nous encourage par notre prénom. C’est écrit sur le dossard, on ne se connait pas, mais cela fait très plaisir. Trugarez vraz ! Merci beaucoup !
?
Premier semi en 2h06. Je suis vraiment bien et me dis qu’en accélérant un peu je pourrais viser un presque 4 heures. Je me le dis, mais quelques secondes seulement…
?
Km 24-25: C’est la traversée de Plounéour et on longe encore des paysages magnifiques. A l’est, de l’autre côté de la baie de Goulven, on aperçoit Plouescat d’où l’on est parti depuis 2h20. Je m’arrêterais bien pour aller ramasser quelques coques et des berniques ! Et pourquoi pas, un peu de surf casting pour le bar ! Kerurus, la Croix, mon Pen-Ty de si j’avais plein de sous…
Km 26: 2km très pénibles avec un vent de face assez fort. J’aime beaucoup ce coin mais un peu moins aujourd’hui.
Km 27 environ: Ravitaillement. Comme pour tous les autres sans exception, tous les 4km , je m’y arrête pour un ou deux verres d’eau, quelques fruits secs, la casquette plongée dans la poubelle d’eau, un peu d’eau sur les bras et les jambes et saluer.
Vers là: ‘Ils faut les encourager aussi, ils ont autant de mérite que les autres !’.'

……
………
Je n’ai pas vu de bambou venir mais je l’ai mal pris ! M…., je suis quand même sur un marathon en plein cagnard breton sur une base d’un peu plus de 4 heures !
Km 28: Traversée de Brignogan avec plusieurs enfants qui tendent la main. On se les tape et je n’en rate pas une. On se fait plaisir mutuellement. Mais perte de concentration ou manque de lucidité, en haut de la montée de l‘église, je pars vers la gauche au carrefour et entends un organisateur crier : «?Mais il va où celui-là ????». Passage sous la rubalise pour reprendre le bon chemin.
Km 30: La moyenne des 10 derniers km est de 5’45 mais va passer à 6’00 jusqu’au km 37. Comme sur les derniers kilomètres, je double quelques coureurs, un petit échange ou un signe, quelques hectomètres ensemble puis un mot d’encouragement avant de se séparer.
Km 31: Pause pipi en face de la mer ! Je repoussais cet arrêt depuis 4-5 kilomètres mais les jambes commencent à être lourdes alors c’est une bonne raison (excuse ?) pour s’arrêter une bonne minute ! Mince, ces endroits que j’aime contempler des heures en d’autres circonstances, il faut repartir alors que ça commence à faire mal.
Km 32: Passage à la chapelle Pol, à côté du phare de Pontusval puis traversée du camping du Phare. Une touriste lit sur un fauteuil à côté de sa caravane. Elle me jette un coup d’œil mais je ne sais pas si elle prend du plaisir à nous voir passer à 2 mètres d‘elle. Je passe poliment.
Km 34: Ma femme, mes 2 filles et mon père sont 800m avant Meneham. Nouvel échange de gourdes. Je leur dis que ça va, enfin, à peu près, enfin, je dois pas dire grand-chose, peut-être que c’est bientôt fini. Tape dans les mains et je file sans m’arrêter.
Km 35: Meneham. Un orchestre de musique bretonne est là, je fais un demi tour de danse et le tour du village de pêcheurs pour rejoindre la côte et la maison de garde. Arrêt pour la photo. «?Km35, yeap?… !». Mais aujourd‘hui ce n‘est pas pareil, trop de monde, trop de soleil, je ne sais pas mais quelque chose ne va pas. Je n‘aime pas entièrement. Pas assez de gris peut-être. Je repars. Un peu déçu. D’habitude je ne suis - physiquement et moralement - pas comme ça ici. Je ne comprends pas.
Km 36-41: Long. Les jambes avancent parce qu’il le faut. 6km avec un retour dans les terres et presque personne sur la route. Je mets la musique un peu plus fort mais ça ne prend pas. Je prends les ravitaillements avec un peu plus de temps d’arrêt à chaque fois. Long. Un marathon de 36km serait mieux.
6’15 en moyenne sur les 5 derniers km.
Vers là: ‘Ils ont plus de mérite que les autres car ils courent plus longtemps !’. '
Je crois que l’on m’en veut aujourd’hui.
Je n’ai pas envie d’arrêter mais me dis que cela est vraiment inutile. J’ai fait 600km en voiture et 40km à pied donc je ne vais pas m’arrêter, d’abord car mon corps le veut bien, mais cela n’a finalement aucun sens.
Encore 1.5km. Seul dans la campagne. 2 coureurs qui en ont fini me croisent en sens inverse à bonne allure. Ils courent et me croisent sans un regard. Je me retourne et lance un ‘Bonjour !‘.
Km 41: le dernier km avec une jolie côte pour vous remercier. Entrée dans Guissény avec beaucoup de public. Je salue comme le Pape mais cela demande de l’effort. Beaucoup de coureurs avec le maillot orange de la course m’encouragent par mon prénom: les derniers mètres se font sans douleur.
Arrivée:
Tapis rouge.
Les doigts vers le ciel pour Maman car je t‘ai demandé plusieurs fois de me botter les fesses sur les derniers kilomètres et que tu m’as écouté.
Des bisous à mes femmes et à tous ceux qui m’ont encouragé.
L’arrivée est venue trop vite. Je n’ai pas eu le temps de pleurer.
Perception du maillot, de la médaille. Un remerciement individuel pour chaque coureur par Monsieur l’organisateur sur la ligne d’arrivée puis départ façon crabe à la voiture pour un retour vers Paris car demain matin  il y a école pour les filles…
4h15 temps officiel.29-06-2014?http://www.transleonarde.com/

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez surement ceux-ci :

 

Les bonnes affaires

Passer une annonce gratuite sur notre service de petites annonces, vêtements et de matériels sportifs. Vous pourrez également trouver votre bonheur parmi nos annonces.
Annonces

Les blogs certifiés

Pour le simple plaisir du running, la Team RunHappy France Running a choisi de sélectionner pour vous les blogs qui nous ont le plus marqués. !!!
Catégories