Ma passion du running est née un soir de mai 2012
Ce mercredi matin, la sentence tombe, en pleine séance d'abdos, à moitié en sueur ! J'ai été tiré au sort par la communauté du lièvre bleu pour le portrait de la semaine. Sauf que je suis un grand timide et me présenter est l'un des excercices qu'il m'est le plus difficile de réaliser. Si je fais 3 séries de plus je suis dispensé ? Non ! Dommage, j'aurai essayé quand même
Alors ma passion du running est née un soir de mai 2012 quand mon meilleur ami me propose de nous aligner sur la ligne de départ des 20 km de Paris en Octobre. Ah ah ah c'te blague ! Je ne me suis jamais considéré comme sportif, tout au plus un du dimanche mais de là à participer à une compétition de course à pied il y a un monde...
Touche à tout j'ai pratiqué la natation (3 ans), le squash, la muscu, la boxe française,... mais toujours à un niveau plus qu'amateur. Courir pour moi était une hérésie, les rares fois ou j'avais essayé cela s'était soldé par un retour à pied tellement j'étais essouflé et clairement cela m'emmerdais de courir !!
Pourtant j'ai accepté de relevé le défi bien qu'habité par pleins de doutes. Le challenge aidant j'ai commencé à parcourir quelques kilomètres. Ma première sortie officielle c'est faite avec des pompes de squash sur 5,5 km en 37'23 !!
Dans la foulée qui suivit je m'équipais d'Asics Gel Kayano, les 18 à ce moment là, que je vais rapidement user.
Quatre mois plus tard et une corrida (10km de Corbeil-Essonnes) nous voici 4 lascards perdu sur le pont d'Iena au milieu d'une foule d'environ 30 000 personnes.
L'appréhension de la distance, la joie d'y participer on fait de cette course un moment magique que j'ai entièrement parcouru aux côtés de Franck. Cela aide beaucoup de s'épauler et le temps passe bizarrement très vite voire nous étions époustoufler par notre chrono à un peu plus de 10 km/h de moyenne, un rythme effréné pour nos frêles gambettes
Pour moi c'est l'un des moments les plus importants qui m'ont réelemment fait aimer le running.
Ok la course à pied est un sport individuel ! Mais il y a un tel partage ! Ces instants de symbiose quand tu fais une sortie longue avec un pote à 23h sur les routes désertes de campagne en plein hiver. Le soutien, l'ambiance dans une course, c'est tellement magique ! Rien que pour cela je suis prêt à supporter d'autres sorties en fractionnés qui me laisse sur les rotules.
L'important est de pouvoir courir avec d'autres, de partager une passion, d'échanger sur une technique, rire de nos faiblesses pour mieux apprécier nos victoires.
Lorsque je prépare une course je fais entre 3 à 4 sorties par semaine, mais lorsque je ne prépare rien de spécifique cela ne m'ennuie pas de ne faire qu'une ou 2 sorties. En effet, j'ai plutôt une attirance pour la flemmardise ce qui fait que je suis toujours un plan d'entrainement précis car je risque de trop déraper et ne pas être prêt.
Sinon je m'essaye de temps en temps à courir pieds nus. Pourquoi ? Je ne sais pas ou plutôt simplement par ce que j'aime ça. Je ne véhicule aucune idéologie, aucun sermon du vivre << sainement >> ou autre. J'aime être proche de la nature et ne veux pas (plus?) aller contre elle mais plutôt faire corps avec. Combien de fois ne me suis je pas aperçu qu'il pleuvait dehors. Le barefoot m'apporte ceci que le contact direct avec le sol m'indique instantanément sa texture, sa température, son humeur. Et je peux vous dire que courir dans l'herbe humide est ce qu'il y a de plus jouissif. Juste une mise en garde pour ceux qui voudraient s'y essayer : allez y vraiment tout doucement. Mes premières sorties ne faisait que 200m. Mon max après quasi 8 mois est un 11km, mais la plupart de mes sorties barefoot font entre 4 et 5km.
Bas normand depuis au moins huit générations, le marathon du Mont Saint Michel s'est imposé à moi. Ainsi après environ 1 an de pratique du running j'ai pris le départ de la seizième édition après une prépa sérieuse de 2 mois.
Trop facile ces 21 premiers km qui passent vite voire plus vite que d'habitude sur semi !
Et bing ce mur ! (Du moins était-ce le mur ? Je me pose tjs la question de savoir si c'est cela que tout le monde appel le mur). Gros coup de moins au 30è. Au 33è pas de famille en vue (pensant m'avoir manqué ils sont déjà repartis vers l'arrivée). J'ai morflé ! J'ai souffert ! A en ravaler mes larmes de fierté masculine. A trotiner plutôt que marcher car moins douloureux ! Pourtant je suis allé jusqu'au bout ! Cette ligne face à la merveille, je l'ai franchi les bras levé ! Comme une célébration à la gloire de mes ancêtres.
Depuis, je me suis essayé aussi au trail et cela m'a tellement plu que que je vais faire le Trail Glazig en fev. 2014, pour honorer les origines bretonnes de la jeune runneuse qu'est Mme Nixul. Et puis sans doute un petit marathon parisien au programme, rien que pour revivre les sensations et encore mieux savouré son goût aigredoux.
En conclusion, je ne suis pas un mec à chrono, je ne ferai jamais 1h30 sur un semi. Et honnêtement je m'en fous ! Je cours simplement pour me faire plaisir, pour relever mes propres défis, pour accompagner mes proches, pour parfois coacher l'un d'entre eux même si je ne suis pas pédagogue pour deux sous.
Je peux vous l'avouer maintenant... je cours heureux ! ... et surtout quand je suis pieds nus !
Nixul.