D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours plus ou moins couru.
Mes vrais débuts de course à pied remontent à ma 6ème.
À cette époque, je décide de suivre le cursus "classe d'athlétisme" afin d'être avec ma meilleure amie.
Cursus qui nous faisait faire 5h de sport en plus par semaine par rapport aux autres collégiens (sans compter les mercredis après-midi).
Grâce aux multiples compet', j'ai vite découvert que je n'étais pas une sprinteuse. Du coup, je me suis retrouvée à batailler des courses dites de "fond" ou de "demi-fond".
Je crois que je n'étais pas trop mauvaise, j'ai réussi à me qualifier pour des courses régionales et même nationales.
Mais, bizarrement, je ne m'en souviens plus. Aucun souvenir d'un quelconque chrono ou d'un classement.
Jusqu'en 4ème, j'ai donc couru sur piste, dans les bois, en salle... Je n'aimais pas particulièrement courir, je faisais ce que j'avais à faire sans me poser trop de questions. Ce que j'aimais, c'était le fait de vivre des grandes aventures avec les copains/copines.
J'ai aimé cette ambiance galvanisante qu'il y avait à chaque compet´ et les liens qu'il y avaient entre nous.
On s'encourageait, on s'aidait, on se motivait.
Bref c'était génial. En parallèle de tout ce sport, on a eu des stages de formation pour devenir "jeunes juges".
Après une semaine passée dans un centre de formation qui ressemblait davantage à un club med, j'ai obtenu le diplôme de jeune juge dans la catégorie "lancer".
Puis le drame arriva, l'asthme à l'effort!
C'est arrivé comme ça, du jour au lendemain. Ne pouvant plus finir une course sans être à l'article de la mort, j'ai rangé mes pointes et fini ce cursus sportif en étant juge sur les compétitions.
Au lycée, je n'ai pas repris l'athlétisme, je faisais du hip-hop et ça me convenait parfaitement.
Puis le début des études supérieurs arriva. J'ai travaillé pendant trois ans en parallèle de l'école. J'enchainais les cours, le travail, les rendus, les nuits blanches. Autant dire que le sport à totalement disparu de ma vie à ce moment là.
Je finis par décrocher mon diplôme et obtiens mon premier boulot dans la foulée. L'envie de reprendre le sport se fait sentir.
J'enfile mes baskets, mais je suis désormais incapable de courir, je n'ai plus de souffle, pas l'envie.
Du coup, je reprends la danse afin de me remettre en forme. Point positif: mon asthme à disparu.
Un jour, mon copain qui pratique la course à pied de temps en temps, décide de participer à une course (10km de l'équipe en juin 2012). En l'attendant sur la ligne d'arrivée, je revis l'émotion que j'éprouvais à l'époque de mes compet´ d'athlé! le premier franchit la ligne et je me surprends à verser des larmes d'émotions.
À ce moment là, je me promet de faire cette course en 2013.
La reprise de la course à pied se fait de manière très douce et très espacée jusqu'en mai 2013, Date à laquelle on décide de participer à notre premier dix kilomètres avec ma copine Mathilde.
Le fait de se motiver mutuellement pendant dix kilomètres, de franchir la ligne à deux et la fierté de l'avoir fait me donne envie de recommencer au plus vite!
C'est donc avec plaisir que je m'inscris à la fameuse course de l'équipe, comme je me l'étais promis l'an passé.
Cette fois c'est avec mon chéri que je passe la ligne d'arrivée après ces dix kilomètres. Il est fier, je suis fière.
L'ambiance galvanisante que je ressentais autrefois, c'est sur Twitter que je l'ai retrouvé. J'ai pu rencontrer des gens adorables qui partagent cette même passion et qui m'ont donné envie d'aller encore plus loin.
Depuis ni le froid, ni la pluie ni la nuit n'auront eu raison de ma motivation, je cours toujours et j'espère bien me dépasser encore en 2014.
Stéphanie M.