J'ADORE LES MARATHONS!
Je viens de trouver commenton faisait pour écrire un article ici (oui je suis un peu blonde !!!)
Il y a dix jours j’ai couru
mon 4ème marathon grâce au dossard gagné par thePinkRunner !
Les trois premiers c'était
Paris. Pour rappel, le premier c'était il y a deux ans et demi, j'avais mis
5h31 dans la douleur. Je ne me voyais pas passer sous les 5 heures un jour
alors envisager les 4 heures était totalement impossible!!! Alors le chrono fait
hier va me faire la semaine peut être même le mois!!!
En avril dernier à Paris,
j'ai bouclé le marathon en 4h07. Mon objectif hier était donc de faire mieux
avec le petit rêve de faire moins de 4 heures... Ma préparation n'étant pas au
top, j'avais quelques doutes. Mais je me fixe quand même un temps au kilo de
5'40 et je me positionne juste devant la flamme 4 heures (nan mais j’hallucine
encore de faire ça au bout de deux ans et demi!).
Ce marathon je le fais à
domicile puisqu'il se déroule à Vannes. Il est composé de deux boucles quasi
identiques, donc je sais d'avance que je vais en chier ma race. C'est donc la peur
au ventre que je me rends sur la ligne de départ. Cinq minutes avant le départ
on a un feu d'artifice avec de la musique bretonne à fond. C'est le genre de
truc qui me file des frissons et qui me rappelle pourquoi je continue
d'accrocher des dossards. Et c'est parti...
Le parcours n'est pas
simple, on enchaîne les montées, les descentes, les routes en ville, les
petites routes de campagne, des sentiers, puis des chemins côtiers: pas mal de
relance et de changement de terrain. Les paysages sont magnifiques. On a un
hélico qui fait du rase-motte pour nous filmer, le public est bien présent et
nous encourage par nos prénoms et il y a quelques groupes de musique.
Je termine la première
boucle a une allure bien au-dessus de celle que je m'étais fixée. J'ai largué
la flamme depuis longtemps. Mais je commence à me connaître: je sais qu'une
fois de plus je suis partie trop vite (comme à chaque fois) et que je vais
exploser en plein vol donc je m'accroche. Je termine la 1ère boucle en faisant
tous mes kilomètres entre 5'10 et 5'25.
A partir du 23ème je sais
que je vais en chier. Mais au 25ème je suis reboostée en traversant le village
des schtroumpfs, je tape dans la main de grand schtroumpfs, la schtroumpfette
m'encourage par mon prénom comme tous les autres schtroumpfs. Je vous jure que
je n'ai pas perdu la schtroumpf, sur la schtroumpf de ma mère!!!!! En
fait dans un lieu-dit que l'on traverse, tous les habitants sont déguisés en
schtroumpf, musique à fond et supers encouragements.
Le lieu-dit suivant, ils ont
tout décoré et ils nous ont fait des crêpes et de la soupe!!! Franchement ils
sont au top.
Je continue à avancer mais
j'ai un peu plus de mal et je sens bien que j'ai la tête de la meuf qui fait du
lancer de poids plutôt que de la fille qui prend son pied!!!!! Mais le public
est au taquet sur le port de Vannes. J'entends même un gars me dire "Allez
Gwendo" puis dire "hé Michel y'a Gwendo qui arrive" et 50 mètres
plus loin y'avait Michel qui m'a dit "Allez Gwendo lâche rien"!!!! Ça
m'a bien fait marrer parce que je ne les connaissais pas du tout!!!!
Au km 33 je vois que la
flamme se rapproche, je commence à flipper. Je me dis qu'il faut que je tienne.
Mais alors que pendant la 1ère boucle c'était un petit crachin breton qui
faisait du bien là maintenant le soleil commence à bien cogner, il fait bien
chaud et mes cuisses commencent à bien me faire souffrir.
Au km 35 j'entends quelqu'un
du public dire la flamme verte arrive. Gros coup de flippe, je panique je pars
dans des calculs de malade pour voir si le 4 heures est toujours possible. Ça
va être juste mais il faut que je tienne.
Et là c'est le drame au km
38, la flamme me dépasse, j'entends d'ailleurs ma voisine dire "putain non
ce n’est pas possible, pas le 4 heures". Je tente d'accrocher la flamme
mais c'est qu'elle galope la nana j'y arrive sur un kilomètre. Mais au
ravitaillement la nana ne prend qu'un verre alors que moi il m'en faut trois et
j'ai du mal à repartir alors qu'elle repart facilement et rapidement, et là
j'ai envie de chialer mais je repars parce qu’on n’abandonne pas au 38 ème
kilomètre et maintenant c'est du mental et le mental je sais que je l'ai.
Et là je fais la
connaissance de Serge qui en chie aussi, il me dit allez on le finit ensemble
on est encore dans les temps pour le 4 heures, la flamme avait de l'avance. On
se motive, on ne se lâche pas, quand un des deux ralentis l'autre le booste et
réciproquement. On avance, on dépasse, on maintient un rythme en dessous de 6
au 1000. Au km 41 ma collègue est là sur le trottoir ça fait deux heures
qu'elle attend elle m'encourage, ça me booste. On arrive au ravito, on regarde
le chrono mais on s'arrête pas on n’a pas le temps et puis l'arrivée est dans
un bon km donc on continue on lâche rien, Serge a des crampes aux cuisses, je
sens bien qu'il souffre alors je l'encourage. On encourage ceux qui lâchent et
qui se mettent à marche. Avant dernier virage, le public est là au taquet alors
on avance toujours. Mes cuisses me font bien souffrir. On rentre sur la piste,
cette même putain de piste qui m'avait fait souffrir lors de mon premier semi.
Je regarde mon chrono, je visualise la ligne d'arrivée et là je me dis que ça
va être chaud, qu'il va falloir que je donne tout ce que j'ai et que je
sprinte. Alors j'accélère j'y vais à fond je ne prends pas le temps de sourire
aux photographes je n’ai pas la force de tout faire, je dépasse 5 personnes,
dernier virage je vois le chrono officiel passer à 4 heures, j'accélère pour
les derniers mètres et Bim je coupe mon chrono.
Et là je réalise: je l'ai
fait putain je suis passée sous cette barre des 4 heures, limite mais je l'ai
fait: 3h59'09" au temps réel.... Je suffoque deux bénévoles viennent me
demander si ça va.... Mais oui ça va je suis juste trop contente.
Serge a lâché à l'entrée du
stade, il est déçu il a mis 4h00'07". Mais bon c'était son 15ème marathon
et il fait des plus grandes distances encore et ça m'impressionne drôlement...
Je l'ai remercié, il m'a remercié parce que mine de rien l'un sans l'autre on y
serait pas arrivé....
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