LE FROID, LA BOUE, LA NUIT, LA NEIGE...ET MA FRONTALE
Les objectifs du mois de janvier sont important, je trouve,pour lancer une saison. Pas envie d’attendre février pour les classiques
régionales que j’ai déjà plusieurs fois bouclées.
Je cherche donc une course plutôt nature avec une distance « alternative ».
C’est alors que mon moteur de recherche me retourne « Trail
Noctambules » ! Il y a « Trail » et « nocturne »,
et ça ma plait beaucoup. J’aime courir à la frontale dans la campagne, le
visage flagellé par les flocons de neige qui donnent une vision tellement
particulière d’un parcours et me procurent de superbes sensations de course.
Bingo, c’est parti !
Ailly-sur-Noye est une petite bourgade au sud-est d’Amiens,
c’est un secteur que je connais assez pour m’y entrainer lors de week-end à la
campagne.
19.9 départ 18h30,
soit dans l’obscurité la plus complète ? Fallait investir dans une
frontale.
Un 9.9 qui part 30’
avant le 19.9. Ça ne parait rien dit comme ça mais c’est un détail qui aura
beaucoup d’importance car le terrain aura été vivement labouré.
2°C
à 16h alors que le ciel se couvre et
que je me mets en route, ça promet du 0°C au départ.
Je récupère mon dossard et constate que nous sommes environ 500 sur
le 19.9 et un peu plus de 600 sur le 9.9. J’entends dire ici et là que le
parcours est super gras. Un gars du coin m’annonce un coup de cul de 300m km1
qui va faire très, très mal. Ok !
Les départs de nuit, ça me file des frissons (tous les
départs d’ailleurs). Voir un troupeau de coureur avec frontale partir à
l’assaut d’un parcours nocturne, j’adore ça.
Le départ est donné à 18h30
précise. Le chemin n’étant pas large, le premier kilomètre consiste à se mettre
dans le rythme sans tomber ni faire tomber. C’est à partir de la fameuse cote
dont je vous ai parlé plus tôt, que le tout se gâte. J’entends dans la foule
« Tiens, il y a de l’herbe, beaucoup d’herbe ici d’habitude ». Mais
sous mes pieds (que je ne discerne plus du tout), je ne vois que de la boue,
épaisse et collante. Le pourcentage est important et les appuis vraiment limites
donc nous marchons à vive allure.
Le reste du parcours alterne entre des portions forestières
et de pleins champs. C’est un vrai trail avec du dénivelé, de long faux plats
en proie au vent, de la boue qui envoie certains coureurs glisser dans les
champs, des passages sur planche au dessus d’un cours d’eau, des passages sous
des arbres couchés et de la neige qui se mettra à tomber au kilomètre 12.
Après ce 12é kilomètre, je suis avec la troisième féminine.
C’est toujours un bon repère ! On met les gaz quand les appuis le
permettent. On gère la foulée quand on risque de perdre ses chaussures à tout
moment.
Du kilomètre 12 à 16, la fatigue et la concentration accrue
pour contrôler les appuis rendent cette partie un peu difficile. Les 4 derniers
kilomètres, quant à eux, ont été un vrai plaisir avec moins de boue et donc une
sensation de course retrouvée.
Je termine le dernier kilomètre en 4min/km et boucle ces
19.9 en 1 54’.
Amateur de course difficile est nocturne, je vous conseille vraiment
cette course. Je prévois d’ailleurs de la refaire, avec si possible, le froid
mais moins de boue afin d’assurer un tempo plus élevé. Malgré les conditions
météos et la nuit, le parcours est très, très, très bien balisé et sécurisé
avec un bon ravito à mi parcours.
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