LE TRAIL DE LA VALLÉE DU COUESNON
Samedi 13h30 c'est parti pour le trail de 32km de la Vallée duCouesnon accompagné de 150 camarades (course limitée à 200
participants)
Cela fait belle lurette qu'il était prévu d'abord parce que j'en
avais lu et entendu que du bien concernant le parcours, parce qu'il
n'était qu'à 30' de chez moi et ensuite parce qu'au départ il
était intégré à ma préparation pour les 100km de la Barjo,
course que je ne ferai pas pour finir.
21 jours après le marathon de Bordeaux (je n'ai recouru que 4 fois
depuis entre 1h et 1h35) et 22 jours avant le marathon du Mont
Saint-Michel c'est aussi un bon test pour voir comment va mon corps.
Depuis Bordeaux, je me suis pas mal reposé, ai beaucoup mangé, bu
raisonnablement. Le trail est annoncé avec un peu plus de 600m de
D+, ce qui devrait être supportable (spoiler : je suis un grand
naïf!). Objectif de 3h/3h30. Avec la pluie abondante de cette
dernière semaine, cela risque d'être boueux, bref un trail
typiquement breton. Mon troisième de l'année après celui de la
Pointe du Grouin (23km avec un D+ de 657m) le 1 mars et de la forêt
de Corbières (24,7km) le 28 du même mois.
Cela ne m'a pas empêché de faire une grosse préparation avec deux
passages aux escaliers du Thabor où j'ai du monter l'équivalent des
escaliers du premier étage de la Tour Eiffel (hahaha je vous sens de
suite impressionné!) et surtout un déménagement à porter des
cartons sur les 16 marches de mon duplex! (là vous êtes ébaubis,
j'en suis sur!)
Côté matériel je traîne toujours mon sac et mes mizuno wave
ascend 8. La température étant clémente en plus de mes boosters,
c'est cuissard skins/tee-shirt under armor captain america. Je
veux vérifier s'il me donne des super pouvoirs.
J'ai prévu de boire toutes les 10' et de manger un truc tous les 40'
comme à mon habitude.
C'est parti donc et comme je suis une flèche blonde, alias un
captain America alias l'enfant du Soleil (Enfant
du soleil, tu parcours la Terre, le ciel; cherche ton destin...);
il fait beau contrairement à ces derniers jours! Bon,
pour tout dire, je suis surtout parti en dernier.
En effet, ayant rencontré un camarade de club, on discutait lorsque
le départ a été donné. Du coup, ben je suis parti trop vite et me
suis senti obligé de doubler.
Je vous l'a fait courte mais en gros si vous connaissez la fable de La
Fontaine "Le Lièvre et la Tortue"; vous avez le résumé
de ma course. Je suis bien entendu l'animal au grandes oreilles.
J'ai pas trop regardé le profil de la course (de toutes manières,
je l'interprète toujours mal) mais j'ai retenu que l'on faisait une
boucle par 2 fois.
Après 2 km dans des champs à rejoindre la vallée du Couesnon, nous
partons le long de la rivière. Le rythme est assez élevé pendant
un gros 10 km avec un sentier sans difficultés. Mon rythme oscille
entre 4'57 et 5'46/km. La vie est belle.
Au 10e, première grosse difficulté. C'est à partir de là qu'on
rigole moins. On monte et descend régulièrement entre la rivière
et le haut de la petite vallée. Au 13e, nouvelle belle difficulté
juste avant le ravitaillement. Le rythme est descendu et on tourne
plutôt autour de 6'40/km.
Nous sommes un petit groupe dont une dame qui finira seconde féminine
je crois (mais sans moi!)
Jusqu'au 16e les difficultés se succèdent puis jusqu'au
ravitaillement du 18e on a un petit répit. J'ai pas mal morflé
(rythme autour de 7'/km). Je commence à être bien entamé mais ne
suis pas le seul. J'ai alors une bonne période jusqu'au 24eme
(6'/km). Mais je sens depuis un moment que les cuisses surtout la
droite se raidissent et c'est à ce moment que j'ai une crampe au
moment où je passais une marche.
Un de mes camarades a cru sur le moment que je m'étais fait une
entorse mais je le rassure et lui souhaite bonne course. Pour moi, le
but va être de terminer sans trop de casse. Je suis contraint de
ralentir voire sur certaines portions même peu difficiles de marcher
mais là encore je suis accompagné de 3/4 compagnons de galère.
Par contre, je me fais régulièrement doublé par des trailers qui
ont mieux géré le départ (les tortues donc).J'arrive comme je peux
au ravitaillement de 28e. Je plaisante avec les bénévoles qui
m'annoncent qu'il ne reste que 5km mais les plus durs.
Malheureusement on le sait déjà avec mes 3 camarades. Mon rythme ne
va pas cesser de descendre les crampes se succédant. (9'04 à
10'32).
On ramasse les derniers trailers du 17km qui sont dans un pire état
que nous. Une jeune femme attend avec 2 bénévoles un infirmier ne
pouvant aller plus loin. J'ai presque l'impression d'être sur le
final d'un marathon. Mes camarades m'ont lâché...cette arrivée est
bien longue à venir.
Les deux derniers km (un faux plat montant) sont interminables mais
j'arrive à réaccélérer. Une dernière crampounette à 200
mètres de l'arrivée, je double un concurrent à 50m qui semble avoir
mal au bide.
J'arrive enfin ! Je suis bien content d'être arrivé, j'ai eu
un doute pendant un moment.
La prochaine fois, il me faudra partir bien plus lentement et il faut
vraiment que je bosse la musculature de mes cuisses!
Je vois la buvette avec des bières par dizaine que m'appellent !
Mais n'ayant rien sur moi, je me fais la remarque que la prochaine
fois, je courais avec un petit billet dans le sac histoire d'en
profiter ! Là, pas moyen de faire un aller-retour entre la
voiture et ces mousses.
Du coup, le plus dur reste à faire, retourner à la voiture. Prochain trail dans 2 semaines, le 26km de Guerlédan
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