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Le trail des Forts de Besançon...à faire!

On est les plus Forts! (ou pas)

À propos de l'auteur

Je suis blond et me prends pour une flèche ! Profite d'un trop plein de temps libre depuis mon arrivée dans l'Ouest. Après le Cotentin, me voilà Rennais.Semis, marathons, trails, ultra...juste pour le plaisir et de temps en temps pour tenter d'améliorer mes temps. Membre des 7 fantastics, qui un temps écumaient les courses du Côtentin....

 

 PORTRAIT DE LA SEMAINE

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Mon portrait

Au début était le chlore Oui, au début j'étais nageur. Ô pas un grand nageur mais d'un niveau au-dessus de la moyenne. J'adorais ...
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Le trail des Forts de Besançon...à faire! - Mon Compte-Rendu du running

LE TRAIL DES FORTS DE BESANÇON...À FAIRE!

10 jours après une arrivée plus tardive que prévue...il est temps de vous raconter. Récit à deux voix avec mon hôte Eric (en rouge), ami de 25 ans. Récit de course donc mais aussi de supporter.Le trail des Forts de Besançon. Cela faisait 2/3 ans qu'il me travaillait. Parce que dans mes débuts de jeune actif, j'y avais travaillé un an, parce qu'un de mes bons potes y vit avec sa petite famille et qu'il me demandait régulièrement quand j'allais le faire.[C'est à dire qu'en voyant chaque année le soleil sur les collines bisontines je me disais que ça te changerait de ton plat pays de venir contempler un tel panorama...hum hum]À la rentrée 2016, je me le suis enfin programmé en choisissant la distance longue, le 48km. Quitte à faire 7 heures de route, autant ne pas y aller pour rien! Je l'ai proposé au fantastic Dada qui a mis très peu de temps à accepter le challenge.Depuis 6 semaines je me préparais donc. Soucis, autour de Rennes, le dénivelé c'est peanuts. On a fait comme on pouvait. [Moi qui parcours le dénivelé de ces gentilles bosses mais uniquement une par une ou deux les jours de grande forme, je me disais que vous deviez avoir un programme d'entraînement hyper-spécifique pour compenser...]Accompagné de l'ami @dahoud50 et de Lolo, nous sommes partis le vendredi 12. Bonne soirée avec les amis bisontins dans un resto que je vous conseille pour vous régaler des spécialités locales. [ http://www.restaurant-laffineurcomtois.fr/ ] [Bon là encore je vous faisais confiance, je me disais que l'abus de fromage-vin-charcut devait faire partie de l'entraînement spécifique des bretons et normands...]Nous sommes en effet, plutôt du genre trailers bon vivants que trailers "la victoire est en nous"!Samedi nous allons retirer les dossards - surprise! Me voilà Avec le numéro 1,dingue! - L'organisation est bien huilée. Les bénévoles sympathiques. Ils le seront Tout le temps d'ailleurs.Petite visite de la ville à vélo et à pied, il fait plutôt chaud mais un gros orage vient assombrir la fin de journée. Mais demain, c'est promis :  il n'y aura que des averses éparses! [pas promis par l'organisation du trail, hein, uniquement par MétéoFrance !]Erik, oublie de dire, que lui aussi était très confiant côté météo!On se dit aussi qu'on va en chier avec les grosses collines autour de nous. [là vous vous rendez enfin compte qu'il faut basculer la tête loin en arrière pour voir le haut des collines!]Après avoir été pessimistes, on se convainc pour finir que cela va le faire. En nous basant sur notre 50km de la Barjo 2016, on tente des estimations. 48km...6h30? 7h grand max.Nous sommes très très très optimistes en nous couchant pour finir après avoir commencé le séjour très inquiets donc.[ça c'est juste parce que j'avais essayé de vous faire positiver parce que je voulais surtout que vous dormiez !]Nos hôtes nous chouchoutent jusqu'au coucher. On sait accueillir en Franche-Comté ! [ben ouais on sentait bien que vous alliez ramasser une pelle alors on souhaitait que vous gardiez un bon souvenir du WE dans l'ensemble !! En même temps vous n'aviez pas fait tout ce trajet pour faire un 28 mais pas non plus pour manger un saucisson-beurre sur le banc d'un parc]Nous nous endormons un tantinet trop tard par rapport à des gens raisonnables.[au point d'empêcher les gentils hôtes de dormir ... parce qu'eux le lendemain ils avaient une longue journée de supporters à assumer] Réveil 6h. L'ami Erik nous emmène sur le site une vingtaine de minutes avant le départ. [la classe, les conditions optimales pour réussir sa course, no stress, no logistique] Nous serons dans la vague 2 qui part 2'30 après la première. On ne le sait pas mais cela sera peut être la plus grosse erreur de la journée. [et encore, y'a un gars sympa qui vous a dit d'aller vous placer plutôt que de vous prendre en selfie, non?]Ce n'est pas faux. À 7h30 la première vague part. Il fait plutôt bon mais le ciel est bien couvert. Mais il n'y a que des averses éparses de prévues que je vous dis! [par MétéoFrance je vous rappelle... au même moment tous les Bisontins sains d'esprit sont calfeutrés chez eux]Nous suivons donc 2'30 plus tard et là au bout de 50 mètres (sans aucune exagération, j'aurais préféré), il commence à pleuvoir. D'abord doucement...puis de plus en plus fort...Cela va durer pas loin de 3h presque en continu. On n'est pas de l'Ouest pour rien donc cela ne nous dérange pas plus que cela même si on préférerait du soleil. Mais par contre peu à peu, le sol va très vite devenir impraticable en de nombreuses portions. Crampons ou pas, tu glisseras. Cela monte de suite, on court quelques dizaines de mètres trop longtemps à mon goût. Mon cardio est monté en flèche, mes mollets se tétanisent, je sens que cela ne va pas être une partie de joie.Le premier fort arrive rapidement, mon portable fonctionne encore et je peux faire une photo. Ensuite l'eau aura raison de lui.On arrive au premier ravito. Dada et moi attendons assez longtemps Lolo qui a des soucis avec son palpitant. [moi je les attendais au bas de l'escalier vu en repérage, en-dessous du ravito, mais personne... quand je réalise qu'ils sont déjà passés, je me dis ouah! les costauds ils sont encore mieux dans leurs jambes que prévu et ce malgré la pluie...]La musique africaine nous accompagne, la vie est belle malgré la brume. On reste un peu trop longtemps et beaucoup de coureurs sont passés devant nous...  [vite je me dépêche d'aller les encourager sur un point accessible du parcours, ils passent comme des flèches, grand sourire aux lèvres] Et on va vite le regretter lorsque l'on arrive au premier mur! Déjà c'est raide en temps normal. Mais avec la pluie, les quelques 500 coureurs qui sont passés ont transformé la pente en un toboggan de boue. On s'accroche aux arbres, certains tentent le 4 pattes avec plus ou moins de succès. Heureusement une corde nous attend sur le dernier tiers. Lolo à ce petit jeu s'en sort mieux que Dada et moi. [pendant ce temps j'essaie de les voir à deux autres points de passage possible pour m'assurer que leur moral tient car la pluie n'a pas cessé. C'est là que je réalise que livetrail c'est bien, mais juste pour te dire qu'ils ont passé un ravito, entre les deux, silence radio... je comprendrai bientôt que si je ne les vois plus ce n'est pas parce qu'ils sont déjà passés comme les flèches qu'ils étaient mais qu'ils n'étaient pas encore passés...]Nous arrivons au second ravito à mi parcours en 3h30...nous sommes partis pour au moins 7h de course dis-je à l'ami Eric. On est légèrement humide, on se remet à peine de ce premier mur tout en glisse.[Ravito où j'attends désespérément en pensant que l'application de mon téléphone buggue définitivement tant j'ai déjà vu passer de coureurs... d'après leurs estimations les copains devraient être passé depuis 30 min...] On se dit que le plus dur est fait...hummmm nous sommes des visionnaires...ou pas! [Ils sont tellement trempés qu'on ne sait pas quoi faire pour les réconforter à part dire "hem, le soleil arrive, ça va être génial la suite..." du coup je les laisse se gaver de comté... avec ça ils dépasseront tout le monde dans la seconde moitié !! Une photo, une tape et les voilà repartis]Il pleut toujours mais plus pour longtemps. La suite va être épique avec des passages devenus très techniques du fait de la boue. Dans les descentes, cela devient compliqué de ne pas se retrouver au sol. Je tomberai deux fois, une performance par rapport à beaucoup d'autres. Les descentes se font bien trop lentement à notre goût mais difficile de ne pas se crisper. Les as de la glisse s'en sortent légèrement mieux, les gros bras aussi qui peuvent se jeter d'arbres en arbres pour descendre ou monter les grosses côtes qui se succèdent...[ça je ne le sais pas mais je me dis que leur entraînement sur mesure dans leurs plats pays doivent leur être fort utiles...]Je ne regarde plus la montre depuis que j'ai oublié de la relancer au second ravitaillement. Le temps et le kilométrage ne sont plus bons (-7km). Je commence à avoir soif. Je n'ai pas assez d'eau et le ravito se fait attendre. Après un passage tout en glisse nous arrivons chez des fermiers forts sympathiques ou l'on peut se rincer et boire. Au moment où je veux remplir mon Camelback, l'agriculteur me dit avec un fort accent local: "Oh c'est pas la peine! Le ravito n'est pas dans longtemps". Rassuré, je repars avec les copains...le ravito est bien plus loin...Et on a encore de belles côtes à passer.[j'aurai dû te prévenir avant, pour un paysan franc-comtois, 48km c'est une promenade digestive... y'a qu'à voir ce qu'on mange]N'aurais-tu pas oublié de nous prévenir de beaucoup de choses???A un moment, je suis obligé de demander de l'eau à Dada étant limite.On se fait une photo vers le trentième.Les deux camarades se détachent. Avec le retour du beau temps, on profite tout de même des paysages agréables avec une alternance de sous-bois, champs...collines... [ah ! enfin un passage positif dans ce texte!!]Je finis par rattraper Dada, Lolo est parti et on ne le reverra plus. [le gars que vous avez attendu au premier ravito ? ce qui vous coûtera des côtes encore plus glissantes...? et il est rentré en voiture avec vous malgré tout?]Que veux tu, ma gentillesse est légendaire.Nous arrivons ensemble au dernier ravitaillement autour du 38e. [Juste avant ça je suis calé sur la ligne d'arrivée... car d'après les estimations de livetrail ils auraient dû passer le 3e ravito mais rien... Pas de souci me dis-je ça buggue, ils ne vont pas tarder, il fait beau, ça doit d'ailleurs être eux là-haut sur les remparts... Je me paye même le luxe de rassurer Justine (ma moitié, à l'autre bout de la France) : ils ne vont pas tarder...] J'ai eu mon passage à vide. Dada ne va pas tarder à avoir le sien. Comme nous sommes des fantastics, on nous annonce que la barrière horaire est dans 10'. [et c'est là, les attendant depuis 30 min que je m'aperçois qu'ils viennent seulement de passer le ravito 3 !! non non pas de problème d'appli ils sont juste à la rue, les pauvres... je me maudis de les avoir incités à venir... et ça là que comble du comble j'entends que la barrière horaire va tomber... je n'ose plus appeler Justine] A la rue, c'est un grand mot, on est juste pas les rois de la glisse.On est dans les clous sauf que nous la barrière horaire, on n'avait jamais estimé devoir y penser. Pour la première fois, on va devoir la gérer. Cela nous stresse. Un local râle auprès des bénévoles en expliquant qu'avec les conditions du jour, c'est n'importe quoi et que du monde va être stoppé. [il y en a eu du monde d'éliminé, combien t'ai-je dit ? 23% ?]La prochaine étape est la citadelle. On part si tôt les réserves d'eau refaites. Faut vraiment que j'investisse dans une poche à eau plus grande. En même temps, d'habitude je pars avec deux bidons en plus, mais dans mon excès d'optimisme de la veille au soir, je ne les ai pas pris. [quand je l'ai vue la veille cette poche à eau, je t'admirais d'être capable de courir avec si peu...]On va encore franchir quelques passages épiques où les glissades laissent la place à des belles grimpettes. J'assiste à de merveilleuses gamelles qui donnent lieu à des cris dont un merveilleux juron alsacien, pas entendu depuis mes années fac.Nous sommes un petit groupe distendu d'une quinzaine de coureurs. Il semblerait que la citadelle ferme à une heure précise, qu'il faut dont y arriver avant. WTF? La prochaine fois j'apprends par cœur le Road Book! Enfin, surtout, je le lis.[nous attendons au soleil, j'ai le temps d'applaudir des tas de gens que je reconnais, de chercher mes enfants, mais c'est vrai que l'ambiance est sympa, tous les coureurs déjà arrivés viennent applaudir ceux qui en finissent]De mon côté, je ne vois plus Dada. Je décide de continuer jusqu'à la citadelle et ses murailles. Je l'attendrai à ce moment. On s'est promis de finir ensemble.Le final est usant. La citadelle se montre de temps en temps mais disparaît ou alors on repart dans un autre sens. J'aurais presque l'impression d'être au marathon du Mont St-Michel (#ceuxquisavent) Deux bénévoles voyant notre petit groupe arriver nous annonce que la citadelle ne fermera pas. On est soulagés mais en même temps on ne ralentit pas (bon on accélère pas non plus) [tu penses jamais à ceux qui s'inquiètent à l'arrivée??]. Si, si, je t'assure. Mais à un moment, tu penses surtout à l'arrivée!Je passe la porte à 15h28. On m'annonce 4km avant l'arrivée, moi qui pensais qu'il en restait 1.J'attends le Dada quelques minutes. Du coup, je me fait doubler par pas mal de coureurs. Je fais une petite photo après avoir séché le portable. C'est magnifique Besançon et on voit l'arrivée ce qui met en joie! Le Dada arrive tranquillou en plein bavardage avec une alsacienne. [quoi? lui aussi il est rentré dans ta voiture??]Oui, mais c'est moi qui l'avais trainé sur ce trail...alors...Cela fait plaisir de le retrouver. Il a eu un petit coup de mou donc. On se fait une photo souvenir. On parcourt la citadelle, discute avec quelques touristes-retraités, faisons une ou deux photos (a priori on ne gagnera pas, alors pas le feu). [ok, je comprends mieux votre classement, moi qui à cet instant pensais que vous en chiiez gravement... alors c'est beau, hein? vous reviendrez? à pied ou en survol hélicoptère?]Pour finir, il ne nous reste que 2km. Je préviens notre ami Erik qu'on arrive puisque mon portable est à nouveau opérationnel.[genre, le gars, j'ai plus de nouvelles depuis le ravito 2 à part le passage au 3 sur livetrail à l'heure où ils étaient censés finir, il me dit juste "on arrive" mais mince t'aurais pu appeler!! me dire que t'étais heureux, que c'était magnifique, que tu prenais ton pied quoi !!]Les derniers mètres se font dans l'euphorie, les encouragements font plaisir. Dada s'emballe et accélère ce grand malade ! [et les gars qui n'ont soit-disant plus de forces se filment en arrivant!!]C'est l'arrivée, il est temps de taper la discute avec le speaker, de nettoyer nos chaussures, de se boire une bière...gratuitement (#ceuxquisavent). [celles qui ont plombé les comptes de l'orga, Dada est au courant, il a promis de rembourser]On n'est pas épuisés (physiquement) mais cette course restera dans nos mémoires un bon bout de temps ; par ses conditions mais aussi du fait de l'accueil royal de nos hôtes. La France-Comté c'est beau mais c'est loin! [c'est marrant je dis exactement la même chose de la Bretagne...]Le Bisontin sait recevoir ! [qu'on se le dise ! ... si ce CR donne encore envie à quelqu'un de l'ouest de venir...]Vive le Trail des Forts, vive la cancoillotte ! [au vin]Bref, je vous conseille ce trail qui porte bien son nom pour des coureurs de la plaine comme nous...en espérant qu'il fasse meilleur. Un ancien m'a en effet dit, que par beau temps, ce trail n'avait rien à voir avec l'expérience vécue ce 14 mai 2017. MAis cela fait aussi la beauté de ces courses.

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