SEMI-MARATHON DE COMPIÈGNE 22 MARS 2015
Pour ceux qui connaissent un peu mon état d’esprit, je ne m’impose pas de règles, ni de techniques spécifiques.Courir, Finir, c’est tout !J’ai entamé « ma » prépa :Sorties plus longues qu’à l’accoutumée,Variées au niveau de la vitesse,Mais après plusieurs échecs sur le nombre de sorties hebdomadaire, je m’en tiens à mon #sundayrun. Je tourne entre 12 et 17 kilomètres.Et puis, j’ai commencé les exercices à domicile tous les matins, entre 25 et 35 minutes, en alternant des séances plus ou moins lourdes selon mon envie : pompes, abdominaux, fessiers, gainage … Je continue ces séances matinales !Nixul (en bleu italique)En pleine prépa pour le marathon de Bordeaux, normalement je prévoyais de participer au semi de Paris.Ayant pris trop mon temps pour acheter mon dossard, les inscriptions étaient closes quand je me suis réveillé.Finalement à y réfléchir c'est un signe du destin. Pourquoi participer à une compétition avec plus de 35 000 autres inconnus ? En plein Paris qui plus est. Et déjà faite.Sur ces entrefaite @FMR me parle de sa volonté de participer à son premier semi à Compiègne à peu près dans la même période.C'est à une heure de la maison, c'est moins cher, c'est à la campagne, c'est familial et bon enfants. Il faut d'autres arguments pour vous convaincre du bon choix ? Et me voilà donc en route en ce dimanche matin 22 mars pour la Picardie.Arrivé sur place, retrait du dossard dans le stade où se déroulera départ et arrivée.Déjà beaucoup de monde. Le petit vent malicieux nous oblige tous à rester bien habillé. Et je regrette déjà ma tenue légère prévue.Avec le dossard est offert un tshirt. Il me servira de 2è couche sous le coupe vent. Je traine dans le village de course en boulottant quelques bricoles.C'est là qu'apparait la star du jour accompagné de sa petite famille.La course :L’association « Les Picantines » et l’ordre des Avocats de Compiègne organisent cette course : randonnée, 10k solo/duo et semi afin de collecter des fonds pour les cancers masculinsDimanche matin, départ en famille pour le village, dossard retiré la veille, où je dois retrouver @nixul qui a placé cette course dans préparation pour son Marathon.Je le reconnais immédiatement, cela va sans dire ! Après les présentations glaciales, bien entendu je parle du vent, et quelques secondes à le jauger du coin de l’œil (ben oui, on va faire un semi ensemble, je devais « calibrer » l’animal, hihi) et autres blabla, il dépose ses affaires à la voiture et me retrouve à quelques pas de la ligne de départ presque, bientôt imminent !Okay, le moment est arrivé !Pourquoi je suis là déjà, ah oui finir ce semi ?.@nixul retire ses chaussures suscitant curiosité et sourire auprès de ceux qui nous entourent (il est fou !) Départ !!!J’ai lancé mon chrono et nous suivons la foule en délire …Nous quittons le stade pour un parcours très sympathique en forêt, le long de l’Aisne, de l’Oise avant un passage en centre-ville et retour au stade.Je me laisse guider, porter et écoute avec attention les paroles de @nixul50 qui me donne le rythme.Je me sens bien, et on se tape même blabla tout au long du parcours !Premier semi pour @FMR. Nous faisons rapidement connaissance et échangeons sur la course et l'absence de sa préparationspécifique. Elle n'a jamais dépassé les 17km et compte beaucoup sur moi pour l'emmener jusqu'à la ligne d'arrivée. Même si j'apréhende de lui servir de lièvre car je n'ai pas l'habitude de faire cela et si c'est elle qui me dépose ?! Je ne veux pas la ralentir.Allez zou, la rando marche et le 10km (qui en fait 12) viennent de partir.Bientôt à nous, j'enlève mes baskets et soulève déjà nombres de yeux interrogateurs dans le peloton.Chaque sortie, chaque entraînement, chaque run me conforte un peu plus à chaque fois de ma capacité à faire le marathon en piedsnu. Cette fois ci je test le sol picard au bord de l'Aisne1er ravitaillement :vers kilomètres 7/8, à notre passage, il n’y a plus d’eau, juste du Coca … Bon ben zou, une gorgée pour moi, et pause technique pour lui. Nous repartons, et je ne me sens pas particulièrement entamée. Enfin …Et au bout de quelques mètres, Roméo et les enfants nous retrouvent le long du parcours au niveau de la Clairière de l’Armistice (le wagon n’était pas de sortie) où nous devons faire une boucle, repasser devant eux avant de filer sur de longues lignes droites pour quitter cette forêt.Je vais regretter la gorgée de Coca !Les premiers kilomètres sont rapides et nous ne respectons pas du tout le plan de course que j'avais défini. Peu importe macoéquipière à le verbe haut et les pieds rapide ! Tant mieux ! Nous décidons donc de tenir cette allure les 15 premierskilomètres au lieu de faire plus lent au début et plus rapide ensuite.Au bout d'une grande ligne droite nous retrouvons le mari et les enfants de FMR. Cela fait plaisir d'être applaudit :-)Premier coup de bambou le Coca ! Au ravito, FMR décide de prendre une dose de sucre via un verre de coca (bon ok il n'y avaitplus d'eau quand on est arrivé). Et le coca et la sportive cela ne fait pas bon ménage...Et alors que le vent semble s’être calmé, nous avons le soleil qui nous honore de sa présence ! Le décor est simplement magnifique et je découvre des coins agréables. Pique-nique et autres promenades à vélo en vue …2e ravitaillement :Vers kilomètres 14, cette fois il y a de l’eau et je remplis mes mini-gourdes. Je n’aime pas avoir chaud (mes origines sans doute, hihi).J’apprends plus tard que nous passons au kilomètre 15 avec un chrono de 1h45. Et je réalise que je n’ai pas regardé ma montre depuis le départ. Arrivés au 15è, la fatigue commence a se faire sortir. Les premiers ralentissements et la chaleur se fait sentir de plus enplus. Les kilomètres deviennent durs à parcourir et même les objectifs à court terme comme aller jusqu'au prochain virage ourattraper le coureur devant sont insuffisant pour motiver les troupes. La marche course s'impose d'objectif en objectif. Legroupe de musique ne reboost pas suffisament ma partenaire. Bien qu'aucune blessure ni aucune douleur ne soit ressenti, lesjambes ne répondent plus et ne veulent plus. Le mental force pour pousser le corps en avant. Le 18è... le 19è... le but serapproche et les organisateurs sont sympa avec moi me prévenant de zones caillouteuses ou autre.Nous rejoignons Compiègne centre et là les choses se compliquent… J’ai tenu bon jusque-là, bien que @nixul, je pense a senti que je faiblissais !Nous avons tenu la moyenne de 6’45 au kilo sans encombre mais « ma » distance limite n’est pas loin ! Aie …Et puis arrivent les escaliers, quelques marches, rien de bien compliqué, mais les escaliers, quoi !?!Il reste environ 3 kilomètres, et tant bien que mal (surtout mal d’ailleurs) @nixul parvient à me trainer jusqu’à l’arrivée. Temps : 2h38.On approche du stade et nous entendons le speaker, un dernier tour de piste pour l'honneur et nous bouclons un semi d'environ22km. Un parcours magnifique entre bitume et sous bois très agréable. De magnifiques coins pour de futurs pique nique.Il est 12h45 et je dois filer rapidement car des covoituriers m'attendent déjà, je quitte mes compères du jour trop vite à mon goût mais c'est pour mieux se retrouver sur de futures courses, avec une FMR préparée et affûtée prête à en découdre avec la distance de ce futur jour là:-)Constats :Mon objectif est atteint, j’ai fini mon 1er semi.Sans préparation spécifique, sans technique, sans plan, sans coach … voire même sans mes jambes sur la fin. J’ai abordé ce semi de manière quasi-désinvolte, mais c’était une volonté de ma part : je voulais être libre de toute contrainte arithmétique, technique, chronométrique … Je voulais juste vivre et ressentir cette course, écouter mon cœur, sentir mes jambes. C’est fait !Je reviendrai sur cette course et ne passerai à autre distance que lorsque je serai dans ma zone de confort.Je n’aimais déjà pas, mais là plus jamais le Coca.Pour conclure ce 1er CR,Je souhaite remercier les bénévoles et les membres de l’organisation car pour une première, c’était très bien.Je tiens à remercier chaleureusement @nixul qui a traversé le pays et quitté son lit douillet pour me retrouver à Compiègne.Merci très appuyé pour ce partage, ce soutien, ces mots sur la fin de course et avant tout pour ces souvenirs et ces étoiles à jamais gravés dans ma mémoire. MERCI !Ma seule crainte est qu’il soit déçu de ma superbe performance et décline toute autre invitation … Qui vivraSi vous avez aimé cet article, vous aimerez surement ceux-ci :