Avant de commencer mon quart d'heure de gloire running grâce à runhappy je tiens à remercier notre hôte sympathique de cet honneur.
Alors comme ça vous voulez en savoir un peu plus sur moi? Et bien on y va alors...
J'ai 38 ans, heureux papa de deux garçons de bientôt 3 ans pour le grand et 8 mois pour le dernier, moitié de madame w@sp (on n'a jamais su le prénom de l'épouse de l'inspecteur Columbo...c'est Madame Columbo, c'est tout.) amoureux de Toulouse où nous vivons dans un village à 20 min du Capitole et deux fois finisher (série en cours). Voici pour l'état civil.
Si je devais faire mon autoportrait dans "chasse à courre magazine" je vous parlerai peut être de chasse à courre mais là nous sommes chez Runhappy et je dois donc vous en dire plus sur ce qui m'a amené au Running.
Mon premier souvenir running remonte à une idée (un peu bizarre avec le recul) d'un prof d'EPS au collège qui avait organisé une épreuve d'endurance où il fallait courir une demi-heure au moins. Je me souviens que j'avais commencé à allure modérée (endurance fondamentale comme il faut dire entre runners) et que c'était le prof qui avait du m'arrêter parce que sinon je serai peut être encore en train de courir. Pas tellement que ça me plaisait mais je n'avais pas de difficulté à faire ça...et puis personne ne m'avait dit quand je devais m'arrêter. Un petit coté Forest Gump dans ce premier souvenir non?
Et puis les différents sports ont défilé : basket, tennis puis tout les sports de glisse et principalement le windsurf et le surf. Et oui quand on vit au bord de la Méditerranée soit on passe son temps à râler contre le vent fort omniprésent de la tramontane, soit on se met au windsurf. J'ai trouvé dans ce sport tout ce que je cherchais : la solitude, les levers au petit matin pour profiter pleinement du plus beau moment de la journée, celui où vous avez l'impression d'être seul au monde, de réaliser quelque chose d'un peu inaccessible pour la majorité des gens (alors qu'il suffit juste d'en revêr et de s'y mettre...), d'avoir assez d'éléments à analyser pour occuper votre esprit pendant vos jours et vos nuits.
Mon défi à cette époque là était de participer au Défi Wind qui consiste à lancer un millier de professionnels et amateurs sur des allers retours de 8km en mer entre Gruissan et Port-La-Nouvelle (là où tout a commencé pour moi) pendant 4 jours, traditionnellement entre le jeudi de l'ascension et le dimanche suivant. Cette épreuve peut s'avérer être un vrai cauchemard si Madame tramontane est en colère (et elle particulièrement soupe au lait dans le coin...). Je me souviens avoir ressenti un stress comparable à celui vécu juste après m'être décidé à courrir mon premier Marathon l'an dernier en pensant à ma possible inscription à cette épreuve.
Finalement la vie professionnelle m'a fait migrer vers le nord. Orléans puis Chartres pour travailler à la Défense moyennant 4 heures de train par jour. Je hais le train et tous les transports en commun. C'est à ce moment là que j'ai maîtrisé mon sevrage d'adrénaline en commençant à courrir le week-end. Quelques kilomètres seulement à cette époque. Juste pour un petit shoot d'endorphine.
Au bout de 3 ans, nous avons pu revenir sous des latitudes plus acceptable et nous rapprocher de nos origines Languedociennes pour moi et Roussillonnaises pour Madame w@sp.
J'ai continué à courir sans aucune connaissance technique de la discipline, sans m'échauffer ni m'étirer, mais de plus en plus loin et plus longtemps. Et puis un jour j'ai décidé de partir avec ma montre GPS de windsurf (déjà une Géonaute) juste pour voir le parcours sur google earth. Je ne me suis pas arrêté depuis. Je me suis pris au jeu de suivre l'évolution du compteur et de ma vitesse. Exactement comme je le faisais pendant des heures après une journée passée sur une planche à voile.
200 km en 2011, 450 en 2012 (et un premier semi en free run à l'Ile de Ré en vacance), 1250 km en 2013 et mon premier Marathon. Je cours désormais 100 km en moyenne par mois tous les samedis et dimanche. De petites sorties de 2 à 5 km à mes débuts je suis passé à des sorties moyennes d'une dizaine de kilomètre qui me permettent même de terminer un Marathon en étant blessé et quasiment sans préparation comme à Albi en avril dernier pour ma première récidive.
N'allez pas croire que je prenne à la légère cette distance mythique, loin de là. J'ai le plus grand respect pour cette épreuve unique et je n'envisage pas de courir d'autres distances plus courtes avec la même implication. Je cours POUR faire des Marathons. Le Marathon est devenu le fil rouge de ma vie, j'y pense tous les jours, pendant chaque run. J'ai toujours autant de joie et d'admiration d'apprendre la naissance d'un nouveau Finisher. Je sais à quel point c'est un moment unique durement gagné après des heures d'un effort physique et mental d'une rare intensité. Du genre qui change votre vie. Peu importe le temps, même si la recherche du "RP" devient nécessaire pour continuer à progresser et étancher notre soif grandissante d'effort, de détresse puis de béatitude à l'arrivée, les Finishers sont des gens un peu à part. Intrinsèquement et souvent dans le regard des autres. J'aime bien ça.
Pour la suite? Et bien je suis déjà inscrit au prochain Marathon de Toulouse en octobre où j'espère passer sous la barre des 4 heures et plus si affinités. Ensuite? Je crois que ce Marathon dans ma ville de cœur sera systématiquement au programme de mes saisons running à venir. Je compte également compléter le reste de la saison avec d'autres marathons au printemps en family man en vacance ou bien des trails (30km au début puis l'appétit viendra peut être en mangeant), des urban trails (à Toulouse of course) voire des distances plus longues comme les 100km de Millau. D'ici là, j'ai besoin de progresser énormément sur Marathon et je vise un objectif ultime de 3h30 sur la distance reine. Un jour peut être. "L'important ce n'est pas la destination, c'est le voyage".
Pour terminer cet auto-portrait je vais m'accorder un moment dont je rêve depuis que j'ai découvert cet exercice dans les émissions Inside the Actor's studio et m'auto-soumettre au Questionnaire de Bernard Pivot (je vous invite tous à vous y soumettre sur le blog).
A bientôt, bons runs et bon vent ;-)
1) Quel est votre mot préféré?/ What is your favorite word?
"sagesse". Et en anglais encore plus pour la sonorité murmurée : "wisdom".
2) Quel mot aimez vous le moins? / What is your least favorite word?
"train"
3) Qu'est ce qui vous inspire créativement, spirituellement ou émotionellement? / What turns you on creatively, spiritually or emotionally?
La bonne musique au bon moment.
4) Qu'est ce qui vous désespère? / What turns you off?
L'agressivité.
5) Quel est votre gros mot préféré? / What is your favorite curse word?
De mes origines méditérranéènes j'ai tiré un vocabulaire riche...mais "putain de ta race" vient tout naturellement. Mais en ce moment je surveille mon langage parce que miniw@sp 1 répète tout, alors c'est : "puuuuu...naise" ou "sa...c à papier" !
6) Quel son ou bruit aimez vous? / What sound or noise do you love?
Mes garçons qui rient.
7) Quel son ou bruit détestez vous? / What sound or noise do you hate?
Mes garçons qui pleurent. Cliché mais tellement vrai.
8) Quelle profession autre que la votre aimeriez vous exercer? /What profession other than your own would you like to attempt?
Auto-entrepreneur dans un domaine qui me branche. En résumé : gagner ma vie en faisant ce qu'il me plaît. Comme tout le monde quoi...
9) Quelle profession n'aimeriez vous pas exercer? / What profession would you not like to do?
Contrôleur de train...le cauchemar absolu.
10) Si le paradis existe, qu'aimeriez vous entendre Dieu vous dire en arrivant aux portes du paradis? / If Heaven exists, what would you like to hear God say when you arrive at the Pearly Gates?
"On va bien se marrer tous les deux ! C'est mieux que ce que tu imaginais !"
w@sp