Passer du mode « penser ne pas pouvoir courir » au mode « penser ne pas pouvoir s’arrêter de courir »…
En fait cette phrase résume ma façon de penser ma vie depuis maintenant 15 mois…
Donc pour les présentations moi c’est Benjamin, 36 ans, cadre dans une mairie et je vis dans la campagne près de Bordeaux… (Pour ceux qui ne connaissent pas Bordeaux, c’est le seul endroit au monde où l’on dit chocolatine à la place de pain au chocolat). Coté sport, plus aucune activité depuis l’âge de 20 ans et jusqu’en septembre 2012, je ne porte aucun intérêt particulier au Running…sur ma propre échelle de l’intérêt, à cette époque la course à pied est au même niveau que la physique quantique ou la littérature japonaise du 17ème siècle.
Pour autant certains de mes collègues de bureau et amis courent depuis un certain temps et semblent épanouis. Des discussions s’engagent mais je n’entends rien…
L’élément déclencheur… Ou je devrais dire les éléments déclencheurs car il y en a deux après réflexion
D’abord, comme tout travailleur qui viens de fêter ses 35 ans, j’ai reçu fin aout 2012, mon premier relevé de carrière par la CPAM. Après déchiffrage, je constate qu’il me reste un certain nombre d’années à travailler… et que vu mon physique il faut que je fasse quelque chose. Ensuite, mon père est atteint depuis quelques années d’un Syndrome Parkinsonien Atypique qui l’a cloué dans un fauteuil roulant et qui lui prive de toutes expressions orales tout en gardant toutes ses capacités intellectuelles. Je cherchais donc un peu au fond de moi même quelque chose à faire que je pourrais partager avec lui. La course à pied s’est donc imposée à moi comme cela en septembre 2012.
Je me souviendrai toute ma vie de ma première séance, un mardi midi 7 Km, 500 tout seul en 54 minutes « sans m’arrêter »… J’étais trop fier. Puis mon premier 10km en entrainement « mon marathon à moi » en 1 h 03… J’en pleure de rire maintenant…
Les 3 premiers mois, pour renforcer les acquis, je courre toujours au même endroit, je n’ose pas imaginer d’ailleurs que je puisse courir ailleurs. Je n’ai aucun objectif à part courir. Je travaille surtout l’endurance 12, 5 Km puis 15 Km. J’ai vraiment en mémoire toutes mes séances clés, celles où j’ai passé des caps.
Puis des amis me font découvrir d’autres circuits, d’autres types de profil, des distances plus courtes ou des plus longues. Petit à petit je sens que j’aime cela et que j’arrive à plutôt faire des progrès.
Viens le temps des premières courses : surtout la première la course des Ponts à Bordeaux 7 km organisée dans le cadre de l ‘inauguration d’un pont…A cette occasion je cours avec mon cousin (2 marathons à son actif mais allure tranquille) et une amie qui travaille avec moi et avec qui je cours de temps en temps en entrainement. Comme c’est une course grand public, le niveau est plutôt faible et je m’en sors bien. Mon cousin me dit que je devrais m’inscrire au Marathon du Médoc qui a lieu 6 mois plus tard. J’en rigole et je lui dis que ce n’est pas pour moi. 2 jours plus tard me voilà inscrit à ce fameux marathon du Médoc, qui a lieu le 7 septembre 2013 soit un an tout pile par rapport à ma première séance…
Le printemps a été synonyme de courses (plusieurs 10 Km) avec amélioration du RP et découverte du monde des runners et runneuses… quelques gros cons mais des centaines de femmes et d’hommes adorables qui font oublier tout le reste… Le printemps a été aussi synonyme de vacances au soleil et d’apprendre à courir sous 40 ° et sur le sable…
L’été, après un premier semi et un premier trail, j’assimile mon premier plan marathon sur la base de 4 h 30 et je découvre les séances spécifiques, le fractionné…et donc apothéose 1er marathon un peu au mental mais en 4 h 18 donc je suis super heureux.
La fin de l’année a permis d’engranger des Km et de battre mes records sur semi 1 h 46’ et sur 10 km en 46 ‘ . Au total sur 2013, j’aurais effectuer un peu plus de 1600 Km et fait une douzaine de course…
Si 2013 a été l’année de la révélation, je souhaite que 2014 soit l’année de la confirmation donc je mets toutes les chances de mon coté… test d’effort avec VO2 max la semaine prochaine et au programme Marathon de Paris, Marathon du Mont St Michel (ou Marathon des Vins d’Alsace) et Marathon de Bordeaux (ou de Toulouse)… Que du bonheur quoi…
Benjamin G.