sebfraysse

Le marathon en joëlette c'est chouette

Marathon de Paris 2015 pour l'Etoile de Martin et avec Pauline

À propos de l'auteur

Runner amateur et surtout runner pour la bonne cause dans le cadre de mon bénévolat pour l'Etoile de Martin....

 

 PORTRAIT DE LA SEMAINE

sebfraysse.jpg

Mon portrait

Dans la course à pied, chacun connait l'adrénaline de la compétition, depuis peu j'ai trouvé encore mieux le running solidaire pour une ...
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sebfraysse

Message @sebfraysse
Le marathon en joëlette c'est chouette - Mon Compte-Rendu du running

LE MARATHON EN JOËLETTE C'EST CHOUETTE

[En préambule, ce n'est pas toujours évident de faire un récit personnel d'une course en équipe. C'est la raison pour laquelle le récit qui suit prend tout son intérêt et tout son sens lorsqu'il alimente une histoire commune. Cette histoire commune est hébergée sur le blog @votremarathon à l'adresse suivante:https://votremarathon.wordpress.com/2015/04/20/bien-plus-quun-marathon/#more-1368Alors avant ou après mon récit perso, lisez ce très touchant récit collectif ]
Ça part de là
 
Tout
commence le 20 janvier dernier ... Je sors du boulot et reçois un appel de Vincent, chef d'orchestre des événements sportifs de l'Etoile
de Martin. "Seb, j'ai peut-être la
possibilité de récupérer une douzaine de dossards pour faire le marathon de
Paris en joëlette...mais pour confirmer on a besoin de savoir si on serait
assez à relever ce défi". Je repense alors à la discussion que j'avais eue
avec lui l'année passée pendant une course "tu sais, Seb, un jour, on fera
le marathon de Paris en joëlette, pas dans le cadre d'un partenariat
entreprises, mais entre soutiens fidèles de l'EDM, entre potes quoi...".
L'occasion se présente donc et même si tous les éléments ne sont pas réunis
pour une bonne préparation personnelle (notamment enfant en bas âge qui aime
bien réveiller ses parents la nuit), l'hésitation n'est pas longue, je dis
"Banco" à Vincent et on se lance dans la recherche de coéquipiers.
 
 
The
team
 
Je
commence par mes collègues car Axens a déjà fait deux courses avec l'EDM et la
volonté de s'investir aux côtés de l'association est très forte chez Olivier
(qui bosse à Rueil avec moi) mais aussi David et Pascal qui travaillent et
habitent proche de Nîmes. Assez bluffant d'ailleurs la rapidité avec laquelle
David me répond : 
 

 
Olivier
et Pascal relèvent le challenge très vite aussi... Quelques minutes après les
collègues, Ali (vous savez
l'animateur du réseau Run Happy,
le coureur qui ne peut courir plus de 200 mètres successifs sans entendre un ou
une fan crier "Allez Ali") est aussi ok même si le marathon est 3
semaines après l'Eco-Trail de Paris 80 km auquel il participe. Thomas (@ti_tom), ravi par l'expérience joëlette Paris-Versailles, va aussi
s'engager assez vite de même que @wally_hedge. Dans les twittos, @StudioPhotoOne nous rejoindra quelques semaines plus tard enchanté à
l'idée de tester la joëlette. Le réseau de Vincent est sans limite et il
réussit très vite à finaliser une équipe de 15 coureurs en enrôlant Emmanuelle
et Yannick, Laurent, Guillaume, Philippe, Thierry et Régis.  
Dans la préparation, la plus grosse déception c'est le forfait de @wally_hedge (à cause d’une blessure au mollet) car ce défi lui tenait à
cœur, forcément on va beaucoup penser à lui le jour J et ce n’est que partie
remise.
 
The
D Day
 
Le
jour J, venons y justement, RDV à 8h, rencontres, montage joëlette, même
Pauline, la fille que nous allons transporter, est à l'heure, il se passe un
truc ... Les flammes "Etoile de Martin" de part et d'autre de la
joëlette sont hautes, on a failli créer un sinistre sur une boutique du
quartier (chic) en rejoignant la place de l'Etoile (rebaptisée pour l'occasion
place de l'Etoile de Martin).
 
 
 
Nos
jambes sont en feu, on a hâte d'en découdre mais avant de se mettre en place,
photo de groupe proche de la flamme du soldat inconnu (j'espère que vous avez
noté mon côté pyromane sur les deux dernières phrases)...
 

 

Non sans avoir salué Seb @slashisback et
Nico @NicolasLegros, on s'installe tranquille dans le SAS 4h30. 30 minutes
d'attente à disserter sur le top 14 et le départ est donné vers 10h ...


 
La
course
 
Comme
d'hab, les 5 premiers km passent très vite et on est assez rapidement à Hôtel
de Ville puis Bastille, deux lieux où sont positionnés nos premiers supporters.
Tout au long de cette ballade, j'ai pris conscience de la notoriété de l'Etoile
de Martin car on a entendu de nombreux
spectateurs (qui ne s'attendaient pas à nous voir) "Oh, regarde c'est
l'Etoile de Martin". Ça fera plaisir à toutes celles et ceux qui
s'investissent sans compter pour la cause.
Au 7ème, même après la petite montée rue de Rueilly, l'ambiance est au beau
fixe dans l'équipe. Notre capitaine de route Vincent en profite même pour
prendre sa casquette de VRP pour répondre aux sollicitations de concurrents qui
s'intéressent à l'EDM. Peu avant le 8ème, j'accélère car dans le très important
groupe de supporters EDM il y a mes premiers soutiens, ma femme Aude et mes
deux enfants Manon et Clément. Leurs bises et mots d'encouragement c'est ce qui
remplace chez moi les gels que je ne prends jamais ...
Passage Porte Dorée dans une ambiance magnifique, dans sa vidéo, Jean-Pierre
"run-run" compare cela à l'Alpe d'Huez. Puis
c'est l'arrivée  dans le bois de Vincennes avec un passage au 10ème
kilomètre en une heure environ, il est 11h et la température monte ... Dans le
bois de Vincennes, on a un peu accélère, aidés par Pauline et son sifflet,
quelques coureurs placés à l'avant de la joëlette fendent la foule
"Libérez la ligne bleue, laissez passer la joëlette !!!". Pauline est
telle une reine sur son trône ... Excellent.
  

  
Le
passage au 14ème marque le tiers de course. Ma principale inquiétude à ce
moment est la douleur liée à une tendinite qui ne s'estompe pas alors que nous
sommes maintenant bien chaud … A l'entraînement, à partir du 5ème km, c'était
réglé. Faire encore 28 km comme cela paraît très incertain. La douleur
s'amplifie même mais le fait d'être en groupe permet d'en parler et j'essaye de
me rassurer comme je peux. Je sais aussi qu'au 19ème on retrouve notre groupe
de supporters et ma petite famille, cette pause de quelques minutes me fait du
bien. Pour la mi-course, Seb et Jean-Gaël, potes respectifs de Vincent et moi,
viennent nous donner un coup de main et leurs relais Joëlette sont les
bienvenus.
 
Entre
le 20ème et le 28ème, je suis dans "mon mur", pas de bonnes
sensations du tout à cause de la douleur et puis ces interminables tunnels me
démoralisent toujours ... Les premières défaillances persos arrivent et on ne
veut pas perdre de coureur en route donc niveau rythme, on a levé le pied. Je
ne regarde même plus le chrono d'autant plus dans les tunnels mon signal GPS a
été perdu et ma montre affiche 29 km au lieu de 27.5 km. Je me rappelle avoir
fièrement annoncé le second tiers de course à l'équipe un peu trop tôt ... De
cette partie en bord de Seine, je retiens de positif seulement nos supporters
placés au 27ème dont les cris, banderoles, sourires nous aident. Eux aussi font
un véritable marathon pour être postés sur le parcours aussi souvent que
possible. Chapeau. Quand on passe pour de bon le 28ème la très bonne nouvelle
est que ma douleur est bien moins gênante. Peu avant le 30ème, au Trocadéro, on
s'accorde une pause pour que Pauline puisse se dégourdir les jambes, quelques
photos devant la Tour Eiffel et l'équipage se remet en route, il paraît que
c'est ici que tout commence...  
 

 Je
me rappelle avoir échangé autour du km 31 quelques mots avec Pauline sur sa
santé, quelle courageuse jeune fille ! D'autres soutiens fidèles de l'EDM font
quelques centaines de mètres avec nous pour nous conduire proche du Parc des
Princes et de Roland Garros, ce passage est dur car la foule se fait moins
dense même si quelques hectomètres après, au niveau de l'hippodrome la ferveur
est très réconfortante. Et puis, au km 35, on peut raisonnablement commencer à
compter les kilomètres restants ... Pour nous booster, les supporters sont
encore là au km 36, moins lucide, je les aperçois tardivement. Sur les 6
derniers kilomètres, j'ai retrouvé une bonne forme et c'est la première fois
que je profite de la fin d'un marathon. Je ne dis pas que c'est facile mais je
prends la mesure du chemin parcouru depuis cet appel de Vincent du 20/1. Finalement, le dernier ravito arrive assez vite et
à ce moment-là, ceux qui sont sur le bitume savent qu'ils seront finishers donc
on glisse quelques mots aux personnes en souffrance pour les encourager. Sur
les deux derniers kilomètres, j'ai vraiment l'impression d'avoir profité du
moment, notamment en allant taper dans la main des personnes de l'équipage que
je connais le mieux. Rien ne vaut un bonheur quand il est partagé.
 
Km
42
 
On
a aperçoit le rond-point du km 42 et les nombreux supporters de l'EDM qui sont
impatients. Notre joëlette ne choisit pas le chemin le plus court pour
rejoindre l'arrivée car on veut aller saluer le groupe et les applaudir
chaleureusement: un juste retour des choses. La dernière ligne de droite est
l'occasion de savourer et bien évidemment de porter la joëlette à bout de bras,
de faire une rotation de 360 degrés, le tour d'honneur pour Pauline en fait, et
puis gentiment de passer la ligne.
   
On
a même les félicitations des speakers officiels et de ChauChau (Dominique
Chauvelier) qui est là 10 mètres derrière la ligne pour venir nous taper dans
les mains, top. Le chrono, anecdotique, est juste en dessous de 5 heures.

Les instants qui suivent sont riches en accolades, en embrassades et le bonheur
de Pauline fait plaisir à voir. On reçoit notre tee-shirt Finisher (qui
n'arrive pas à la cheville du tee shirt Etoile de Martin qu'on a porté pendant
42 bornes) et notre médaille. Mais on ne s'attendait pas à avoir une autre
récompense ... La super Pauline nous a fabriqué une petite étoile qu'elle nous
remet à chacun. Très émus, nous sommes.



Je
souhaite terminer ce récit en remerciant tous les coureurs qui ont accepté de
former cette belle équipe. Certains se sont engagés dans un marathon collectif
alors qu'ils avaient les jambes pour battre leur record perso mais le solidaire
a ce petit plus que le solitaire n'a pas ... Je commence par les collègues
d'Axens. Merci à David et Pascal, qui sont venus de Nîmes et dont c'était déjà
la 4ème course en joëlette avec l'Etoile de Martin. Merci à Olivier, collègue
d'entraînement du midi, et toujours prêt quand il s'agit de courir pour l'EDM
même si la date tombait une semaine avant le Lyon Urban Trail où il était
inscrit (et qu’il va courir d’ailleurs, respect). Quant à Ali, il est impressionnant, affûté comme jamais après son
EcoTrail 80 km, il a toujours le sourire aux lèvres et son bonheur est
communicatif. Ravi d'avoir rencontré et couru avec Antoine
alias @StudioPhotoOne avec qui on a pas mal échangé sur
Twitter car lui comme moi sommes des fidèles élèves du coach @votremarathon, vraiment faire sa connaissance, c'était top. Je me
rappelle que le lendemain du marathon 2014, on s'était écrit en se promettant
de faire 3h15 pour le marathon 2015, on a fait bien mieux;). Merci Thomas, un
super gars connu aussi lors d'un échange par hasard avec @votremarathon lors du marathon 2013. Il m'a presque réconcilié avec les
supporters toulonnais. Merci enfin Jean-Gaël pour ton rôle de joker au 20ème,
physiquement et moralement c'était top. Cette course a été l'occasion de faire
la connaissance des autres coureurs Emmanuelle et Yannick, Régis, Guillaume,
Philippe et Thierry.

Que dire sur Vincent à l'initiative
de ces défis magiques, toujours au top : un grand merci à toi. Je termine mes
remerciements en évoquant Laurent et Servanne, les parents de Martin, le combat qu'ils mènent au
quotidien est épatant. Servanne, la présidente ultra active de l'assoc' a
mobilisé tout son réseau et a aussi étudié par cœur le réseau RATP du métro
parisien pour que nous soyons encouragés tout au long du parcours. Avoir
 Laurent avec nous dans l'équipe était quelque chose qui me tenait à cœur.
Ce multi marathonien qui court ses courses toujours régulièrement a accepté le
défi collectif qui impose des changements de rythmes incessants. Son courage
sur la deuxième moitié de course a épaté tout le monde et pour terminer ce
récit, je voudrais reprendre ses mots prononcés au micro après le passage de la
ligne : "La solidarité nous fait
pousser des ailes".

Pauline, cette journée était pour toi.

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Vos commentaires
Petunia

@Petunia

Bravo pour cet esprit d'équipe et cette aventure humaine. Une bise à Pauline, Star du jour et pour toujours sourir
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