TRAIL SEINE ET MAULDRE
Voici quelques semaines que je suis inscrit à ce trail. Malgré n'y avoir jamais participé on m'en a dit tellement de bien que je n'envisage pas de ne pas y participer. Pourtant, une contusion intercostale m'empêche de courir et même de faire de la PPG. Se rajoute à cela quelques douleurs à droite a gauche. Résultat quasi no sport depuis 15j et aucun renforcement des pieds qui s'attendrissent vite. Opération covoiturage écologique oblige et nous voilà 4 lascards partis pour rejoindre Bouafle, petit village du 78. On arrive 1h avant le coup d'envoi, il pleut. Récupération des dossards, rencontre avec les potes Twittos (E. Queau (@erikeo29) qui s'aligne aussi sur le 24km et Wellness (@Marylinth) qui a fait le déplacement spécialement pour nous voir n'habitant pas loin, super content d'avoir pu vous rencontrer et mettre enfin des visages sur les noms avec qui j'échange régulièrement). @WellNess, @Erikeo29 et moi (crédit photo Erikeo29)Petit briefing, nous sommes prêt de 500 partants. La pluie s'est arrêtée. Le départ est commun entre le 24km et le 12km. On partage même les 4/5 premiers kms. Une non voyante au départ avec un guide devant et un derrière qui prend le départ 3 min. avant nous. On observe également 1 minute de silence pour une jeune fille décédé 15j auparavant, moment emprunt d'émotion. Tout le monde vient me voir, m'interroge sur le pourquoi du pieds-nus, sur mon sérieux. Une nana vient se présenter à moi en lunas sandales. Pas le temps de faire connaissance le coup d'envoi est donné. Résultat je suis dans les derniers, voire LE dernier. Peu importe j'y vais pour l'exploit pieds-nus pas pour le chrono. J'arrive quand même a rester dans la queue de peloton et le bitume laisse vite la place à un chemin de terre gravilloné.Au 3è km une belle côte me rappel le dénivelé de la course que j'avais déjà oublié. Je surveille mon cardio et le terrain où je pose mes pieds. Je suis dans un petit groupe, quand la bifurquation entre 12 et 24 se fait. Je prend à gauche et me retrouve d'un seul coup tout seul. Un vélo me rejoint vite. Encore une fois je suis le dernier !! J'aperçoit le prochain concurrent évoluant à environ 300m devant moi. Je mettrai a peu près 2km pour le rattraper. Je double l'avant dernier, je suis donc... bah avant-avant dernier car en fait y a un lascard qui est apparût derrière moi entre temps. Je double le faux avant dernierOn traverse des champs, des sous bois, ça monte, ça descend. C'est assez technique. Beaucoup de caillasse balaize. je tente des entrechats pour les esquiver mais le manque d'entrainement se fait sentir. Je remonte petit à petit quelques concurrents. Un couple, et hop deux places de gagner. J'arrive au ravito et attrape un carré de chocolat noir et un verre d'eau. J'en profite pour laisser sur place 3-4 runners. Je suis en autonomie avec ma boisson spéciale trail pieds nus (voir CR du trail des Marmousets)Un mec jovial me chambre. On n'aura de cesse de se doubler jusqu'à la ligne d'arrivée.Mes pieds me font la gueule et je ne les écoute pas, ils n'avaient qu'à bosser quand moi je me reposais !!Un point positif je n'ai aucune mauvaise douleur au niveau de mes côtes, c'est tout good. Ravito sauvage sur un framboisier :-)N'empêche qu'il reste encore 13 bornes à faire. ça devient dure et mes pieds me refusent toute accélération en dehors de revêtement idéal, c'est à dire très peu. Ils n'aiment pas les cailloux, ils n'aiment pas les descentes en dévers, ils n'aiment même pas la boue glissante...Rohhh !! Même sensations qu'en juillet, la terre se colle sous mes pieds et me fait une sorte de cataplasme protecteur.Ce trail est véritablement bien organisé. Je n'ai jamais eu à réfléchir pour connaître le parcours. Fléchage au sol, rubalise, bénévoles, rien à dire tout est parfait, merci à tous organisateurs et bénévoles. ça monte...Je passe le 16è km en 1h50 et le 20è km en 2h20.Je suis un peu démoralisé et le nez dans les chaussettes...Me reste encore 3km, c'est dur. Je pense à Sophie qui fait son premier triathlon de sa vie, version XS mais qd même. Puis j'aperçois au sol marqué 2km, une bénévole confirme. ça me reboost direct. Je rattrape une jolie blondinette, je retrouve mon duo de rigolos, je les taquine et les talonne, tant pis pour eux je double, j'emmène avec moi la blondinette, que je laisserai sur place dans une dernière montée. Un concurrent arrivée revient en marchant, putain c'est proche. Allez j'ai encore du jus. Arrivé dans le village... j'entend la sono...merde la rasta girl est là devant moi...allez !! allez !! Sprint final Yeahhhhhhh 2h36m55s pour 22km830 et 375 de D+ (un peu moins que annoncé, j'aurais bien aimé plus de dénivelé mais là sur le moment ça me suffit amplement). Poignées de main, rires, exclamations, ravitos, sourires, ah bah tiens il se remet à pleuvoir, un mug au couleur du trail est offert et quelques contractures aux mollets...Encore un bon moment entourés de gens conviviaux. Merci à Loic JAOUEN et à sa team pour cette belle course. Ravito final (Crédit photo @Erikeo29 ce gourmand)Bon j'ai quand même les pieds un peu en feu. Encore bcp de talonades, pas réussi à avoir une foulée propre ce matin. Quelques égratignures superficielles et une ampoule sous le pouce du pied droit. Autant dire rien du tout, les mecs (ou nanas) chaussés n'ont pas mieux. Le regret de ne pas avoir revu la nana en lunas-sandales, elle a dû galoper bien loin devant :-) Bye les amisSi vous avez aimé cet article, vous aimerez surement ceux-ci :