UN PREMIER QUI EN APPELLE D'AUTRES!
J'ai toujours considéré que le changement de dizaine devait être marqué par un événement : une fête, une activité...pour mes 40 ans, ce sera 40 km ou plutôt 42,195!En avril 2013 j'ai donc demandé à l'entraîneur d'athlétisme de mon fils de me préparer à cette épreuve pour 2014. Ce devait être celui d'Albi mais finalement j'ai craqué en septembre pour Paris. @fee_carole y participera aussi et pourra me guider dans cette aventure. Me voilà le 6 avril, levée 5h à Orléans, pour un petit déjeuner habituel.Départ pour Paris à 6h20, gâteau sport pomme cannelle à 8h, pipi dans les rues de Paris un peu après, puis cela 3 fois de suite (c'est psychologique, et alors?!)Malheureusement nous sommes arrivés trop tard pour le RDV des tweetos. Heureusement @nixul était là. J'ai été ravie de le rencontrer car j'ai vraiment sympathisé avec lui depuis plusieurs mois. Il est mon coach spirituel et ses encouragements me sont chers.Nous nous encourageons brièvement mais intensément avec @nixul et @fee_carole. Une absente au RDV, @milly6875 n'a pas choisi Paris pour son 1er marathon. Elle aussi m'est d'un soutien précieux.8h40, entrée dans le SAS de 3h45, le stress, présent depuis mon réveil, ne cesse de croître. 9h11, c'est parti...je lance l'appli Nike, démarre le chrono Garmin et décide de ne pas mettre la musique afin de profiter pleinement du début de course. Je mets toutefois l'oreillette afin de pouvoir l'écouter plus facilement plus tard. Mon rythme de 5'40 est respecté jusqu'au 27ième km. Mais depuis le semi, mon genou est douloureux et je suis persuadée être à vif sur l'arrière de ce dernier à cause des frottements de ma genouillère. Pourtant, pour m'aider à la supporter je cours en collant long, d'ailleurs j'ai chaud. J'ai pu voir mon homme, comme prévu au 5, 9 et 19ième. À ce moment j'ai dû commencer à me plaindre car il m'a proposé de m'aider à quitter la genouillère. Mais hors de question car elle me maintient quand même cette fichue articulation douloureuse.À partir du 27ième c'est plus difficile. Je me sens fatiguée, ai vraiment l'impression de me traîner. Le ravito du 30ième me plombe le moral, plus d'eau dans ma gourde, je dois y aller, mais trop de monde, des bêtes féroces me bousculent. Je ne veux pas leur ressembler et décide donc d'attendre calmement qu'on me laisse me servir. Moi qui voulait éviter de m'arrêter par crainte de ne pouvoir repartir, c'est loupé. Du coup je fais le plein de ma gourde et prends aussi un quart d'orange. Je me suis par ailleurs alimentée régulièrement avec des pastilles Gu et de la pâte d'amande. Après ces longues secondes d'arrêt, c'est reparti. Pas mieux, moral plutôt bas et agacée par ce ravito laborieux. Heureusement mon chéri n'est pas loin....il est là et vient m'annoncer un gros mensonge qui m'a fait le plus grand bien : "tout va bien, tu es dans les temps". Cela m'a rebooster le moral à défaut d'améliorer mon chrono. J'avais besoin de musique mais trop grosse flegme pour attraper le tel, donc tant pis. Je suis sûre que ça m'aurait aidé. Arrive le 36ième et là super, mes jambes redémarrent en décidant de suivre mon chéri qui se met à courir devant moi, et à me frayer le passage. C'est ainsi jusqu'au 39ième puis de nouveau du 40 au 41ième (il a pris un raccourci entre 39 et 40). Le pauvre n'a pas fait de sport depuis novembre avec interdiction formelle de courir. Je lui suis très reconnaissante de ce qu'il a fait. La CAP ne le passionne pas, au contraire...et il m'accompagne, m'encourage et aura été mon lièvre sur quasi 4 km. Un soutien total!J'ai adoré tous ces derniers km jusqu'à l'arrivée. Je me suis faite plaisir sur cette ligne à lever les bras bien haut. Depuis le km 27, j'avais lâché la montre car craignais que les temps affichés m'agacent trop. Finalement 3 minutes de plus que mon objectif me déçoivent certes, mais cette déception est quasi effacée par le bonheur de ne pas avoir été stoppée par mon genou.J'ai ressenti du plaisir, de la difficulté, de la douleur, de la crainte et du doute, mais aussi du partage, de la joie et de la satisfaction.À présent je vais me soigner. Et si mon corps le veut bien je recommencerai.Au fait, mon temps est de 4h2'40". J'espère passer sous les 4h la prochaine fois. Merci à Carole pour toute la gestion parfaite de la logistique et tous ses conseils avisés, à mon frère pour sa zénitude constante et à @nixul qui m'a motivé tout le long du parcours par l'envoi de SMS...je ne savais pas que c'était lui mais les sonneries de mon tel m'encourageaient car je savais qu'il y avait lien avec le marathon ;)Enfin merci à mes enfants de me donner des ailes en croyant si fort en moi.Si vous avez aimé cet article, vous aimerez surement ceux-ci :
