20 KM DE PARIS 2013
Mon plan d’entraînement Comme la plupart des 28 000 participants, j’ai préparé cette épreuve avec sérieux et application. J’ai chargé un plan d’entrainement (sur Athlète endurance, pour ne pas le citer) sur 12 semaines avec comme objectif d’égaler ou de battre mon précédent RP sur cette distance (1 h 39’ 19’’ pour être précis !). Mais je pars de loin, en effet, je n’ai pas fait couru durant tout le printemps : 3 mois d’arrêt, la faute à une méchante tendinite sous le pied. Durant toute cette période, je me suis entretenu en allant faire de l’elliptique et de la musculation à la salle de sport. Une fois guéri, fin juin, j’ai repris l’entrainement avec l’optique d’être prêt pour ce dimanche 13 octobre. Mais, je ne pensais pas : - Que cette inactivité m’avait éloigné de mes temps de passage que je réalisais cet hiver.- Que mes capacités physiques avaient autant baissé.- Que cette reprise serait si difficile, d’autant plus qu’elle coïncidait avec mes congés d’été (faire la fête le soir et enchaîner un morningrun un matin sur deux, à jeun à 6 h 30, faut vraiment être motivé ou un peu dingue …). Donc, une reprise difficile, tant mentalement que physiquement, avec l’anxiété de revoir la douleur me rappeler à ses bons souvenirs (je dirais plus tôt : mauvais…).J’ai mis un mois à retrouver un niveau correct, à raison de 5 sorties par semaine d’environ 10 km chacune. Attention, pour moi, correct, c’est simplement de réussir à passer sous les 5 mn au kilomètre. Une fois ce niveau atteint, j’ai commencé mon plan d’entrainement. Un plan qui, théoriquement, devait me permettre de faire la distance en 1 h 30 et qui devait surtout me permettre d’attaquer le faux plat du Bois de Boulogne (avenue de l’hippodrome) sans trop de soucis, car je coince à ce niveau (en fait, sur mes courses, il m'arrive souvent d'avoir un temps faible entre le kilomètre 7 et 8). Oui, mais voilà, je ne suis pas patient, alors le plan, j’ai voulu le durcir en allongeant les distances, en augmentant les fractionnés, en rajoutant des séances. Et patatras… Après avoir cumulé près de 600 km en 3 mois, ce qui arriva devait arriver ! A 10 jours de la course, réveil de cette foutu tendinite ; impossible de poser le pied à terre. La catastrophe ! (je sais, il y a pire, mais quand même …) Médecin, podologue, nouvelles semelles, coussinets absorbants (à mettre dans les chaussures, pas de méprise), un peu de repos et 5 jours après, je ne boitais plus. J’ai donc repris un entrainement léger, avec toujours une petite pointe permanente sous le pied, mais du coup, j’ai complètement arrêté le plan. De ce fait, j’appréhende un peu, je me demande si je ne fais pas une bêtise de me lancer sur une telle distance avec un pied si capricieux. Concernant mon RP, je me suis fait une raison, idéalement, j’aimerais faire aussi bien que l’an dernier. Je me fais surtout une joie de retrouver la compétition, j’aime cette ambiance d’avant course, ou l’excitation se mêle à la concentration et à l’inquiétude, jusqu’à la libération de la tension accumulée au moment du départ. J'aime l'ambiance tout au long du parcours, j'aime l'idée d'aller au bout de soi-même et ce, quelque soit la performance réalisée, L'avant, le pendant et l'après, sont sont des moments forts qui font parties intégrantes d’une compétition, qu’il faut savoir préparer, vivre et apprécier. Pour avoir longtemps joué au foot (et oui, j’ai des défauts… L), l’atmosphère dans le vestiaire avait souvent quelque chose de magique : concentration, tension et envie d’en découdre.En ski, j’ai souvent retrouvé ce niveau de concentration, de tension, d’excitation et de peur de l’inconnue lors de sorties hors-pistes un peu tendue ou sur des descentes un peu rapides (et oui, j’ai aussi des qualités, je suis skieur J).Et la plupart du temps, toutes ces accumulations d'émotions donnent des grands moments de vie (sportive). Aujourd’hui, je ne joue plus au foot, sauf entre ami. Ma femme ne veut plus que je fasse du ski extrême (mais j’en fais encore un peu…), alors je cours ! Et je retrouve cette atmosphère de compétition sur les courses (même si je n’en fais pas beaucoup). Vivement dimanche ! Une dernière chose : un grand merci à tous les Twittos, à tous les membres de Dailymile qui ont gentiment supporté mes histoires de tendons et m’ont encouragé durant toute cette période de préparation et également un grand merci à Runhappy me permet de publier ce billet.Si vous avez aimé cet article, vous aimerez surement ceux-ci :