J'AI PAS ENVIE
A:link { } La nouvelle expression favorite de la Chouquette ? Non, c'est le niveau de ma motivation face à mes baskets en ce moment.Un comble pour moi qui aie chouiné pendant des mois parce que je ne pouvais pas courir avec mon bidon. J'en ai eu des fourmis dans les pattes, j'ai même fini par cacher mes running dans un placard pour ne plus les voir et j'ai mis mes vêtements de grossesse à la place de mes affaires de course sur mon étagère. J'ai fait ma rééducation périnéale dès que j'ai pu, sitôt finie j'ai enchaîné avec la rééducation abdo et là j'ai pas attendu d'avoir fini pour aller me dégourdir les pattes. La première sortie j'y suis allée soft pour me tester, jauger ce que j'étais capable de faire. Comme je m'en suis pas trop mal sortie j'ai entrepris de suivre un programme spécial reprise après grossesse avec deux séances par semaine. J'ai tenu 15 jours et puis les séances ce sont tellement espacées que ça n'avait plus rien d'un programme. Il y a eu la chaleur et le fait que pendant une période Jiminy n'était pas là pour courir avec moi (ouai, curieusement son congé paternité ne dure pas plusieurs mois, du coup il a dû retourner travailler pendant que moi j'étais en vacances... Drôle d'idée!). Mais surtout il y a eu un cruel manque de motivation. Déprimant. Parce que quand je cours et que je fais des sorties pourries ou un chrono tout moche pendant une course, ça m'énerve. Mais ne pas me motiver pour sortir ça m'attaque aussi le moral. Avec cette envie d'aller courir qui ne m'a quasiment pas quitté pendant des mois, avec ma jolies paire de baskets roses toute neuve, j'ai tout pour aller avaler les kilomètres, alors pourquoi ? J'ai mis tous mes petits neurones de blonde, enfin ceux qui restent après deux SNU*, au service de la réflexion sur cette question. (*syndrome du neurone unique touchant les femmes enceinte, et je te rappelle que j'ai fabriqué deux êtres humains en trois ans) Au final j'ai trouvé trois explications possibles. La première c'est que je suis tombée dans la course par erreur et que j'y ai entraîné Jiminy. Courir ensemble était une activité sympa à faire tous les deux. A la base je m'entrainais pour la Parisienne et lui me suivais juste pour la plaisir. Si au départ j'ai eu une courte longueur d'avance, au fur et à mesure des entraînements il est devenu meilleur que moi. Il a décidé de faire le 10km en moins d'une heure, à sa dernière course il a fait 57 minutes. Là, il vient de s'inscrire au prochain semi du Bois de Vincennes. Le semi est mon objectif ultime, le marathon ne me fait pas rêver, trop difficile, pour moi la course doit rester un plaisir. Une amie que j'ai incité à enfiler les baskets (ça n'a pas été trop dur son mari court aussi), qui s'est donc mise à la course après moi, a fait le semi marathon de Paris en février dernier avec un temps tout à fait honorable quand moi je dépasse pas les 12km. En bref, la course est supposée être une loisir qui m'apporte du plaisir mais là je me sent plutôt comme Bridget Jones : l'impression d'être nulle la plupart du temps (dans la scène où Darcy fini par lui dire qu'il l'aime bien telle qu'elle est). Je ne suis pas à l'aise dans mon travail, en règle général ma confiance en moi ne m'étouffe pas et jusqu'ici la course me donnait la sensation de réussir quelque chose mais, en ce moment c'est tout l'inverse ; ce qui m'amène au point n°2. J'oublie peut-être un peu vite que j'ai eu un bébé il y a 5 mois. Mon accouchement s'est passé parfaitement, je n'irai pas jusqu'à dire que je suis sortie de la maternité comme si j'étais allée en thalasso mais je me suis rétablie très vite. Les 12 kilos que j'avais pris ont disparu assez rapidement. Au final, tu as le droit de me détester pour ce que je vais écrire, je crois que je me suis remise trop vite. J'ai tendance à oublier qu'il y a un peu plus de 5 mois, Poupette avait encore son studio derrière mon nombril ; donc que même si j'ai retrouvé ma circonférence ordinaire, mon corps a peut-être besoin d'un peu de temps pour récupérer. D'autant que même si j'ai la chance qu'elle fasse ses nuits depuis longtemps, je suis fatiguée, et les vacances de la crèche n'ont rien arrangé... Fatigue et sentiment de nullitude égale baskets qui restent au placard. Jusque là c'était Jiminy, ma bonne conscience, qui me motivait. A partir du moment où Chouquette a tenu dans un siège vélo il a recommencé à m'accompagner. Noter moment à deux était devenu un petit moment de bonheur à trois. Mais pour le moment Poupette est bien sûr trop petite pour aller dans un siège vélo et de toute façon la Chouquette ne fait pas encore de vélo pendant assez longtemps pour nous accompagner, donc je cours seule. Moins marrant et surtout encore plus difficile de se motiver. Pour me fixer des objectifs je me suis inscrite à plusieurs courses. Et pour les entrainements, j'ai trouvé un truc très sympa dont je te parlerais dans un autre article :Urban Running. Au final mes baskets et moi c'est un peu une histoire d'amour à la Gainsbour : Je t'aime, moi non plus...Si vous avez aimé cet article, vous aimerez surement ceux-ci :