L'ARC EN CIEL
Il est 6h ce matin quand je me réveil, j'entend la pluie battre au dehors.Je me renfonce sous la couette. C'est les vacances quand même!Dans la matinée, un tour sur les réseaux, je ne suis pas antisocial ce matin, m'apprend que dans quasi toute la France il pleut !Bien du mal à m'extirper de la douce quiétude du lit. Après un thé et un kiwi, je trouve le courage d'enfiler ma tenue orange fluo. Je sors baskets au pied ce matin. DehorsJe pointe le nez dehors et ça drache sévère comme ils disent dans le nord. Je suis tenté une fraction de seconde de rentrer chercher mon coupe vent mais si je fais ça je ne ressors pas...Je commence a descendre la côte qui me ramène au village, ça caille et la pluie cinglante me donne une sensation de -5°c.J'erre dans les rues du village sans trop savoir où aller, les passants sont rares. Mon idée premièreet de faire une petite boucle gentille en zone urbaine. DécollageMes pas me conduise alors au départ du télécabine qui descend à Venosc. De là je grimpe le sentier qui mène à la table d'orientation. La vingtaine de marches m'a déjà essoufflé. Je me dirige ensuite vers le spot d'envol des parapentes, justement là où démarre le sentier qui monte au Diable en passant par Les Perrons. Un panneau indicateur indique 1,6km pour 1h10 de marche. Pffff ils sont pas bien je le fais en 10min ça, tout au plus 12.Piqué au vif je décide de tenter l'expérience. Me voici dans les premiers herbages qui jouxte la ville. L'hallucinationJe suis pas si calqué que ça mais je tombe nez à nez avec deux dromadaires. Je me gifle quand un buffle me souffle dessus à moins d'1m...Le chapiteau d'un cirque me rassure sur mon état mental. La grimpetteça pleut sévère et je suis trempé jusqu'au os. Mon corps s'est tout de même réchauffé. Le parcours dans la forêt de pin est juste extra. Je me sens léger et aérien. Mes pieds trouvent des appuis sûr dans le sentier de terre gorgé d'eau. Je saute par dessus les racines, je prends appui sur les rochers. A la fourchette, l'autre jour, en faisant cette rando nous avions pris à gauche, alors pour découvrir je prend à droite (en pensant qu'une fois en haut je reprend l'autre chemin pour la redescente. Quand ça grimpe je suis obligé de ralentir mais c'est pour mieux repartir dès qu'un bout de plateau s'offre à moi. L'arc en cielJe franchis les racines d'un dernier grand sapin pour me retrouver sur les perrons. Je suis sur les rotules et pose mes mains sur mes cuisses pour souffler. Je me retourne et là !Miracle !!J'ai vu sur toute la gorge qui descend des deux Alpes jusque Venosc, celle-ci est embrasé par un arc en ciel magnifique.La palette de couleur est juste extra... Une petite éclaircie laisse filtrer les rayons du soleil et me sèche le dos, le vent est doux, l'instant relève de la félicité.J'hurle ma joie de vivre, je remercie le soleil, le vent, la pluie de m'offrir cette instant magique !! Rien que pour cette fraction de seconde la vie vaut tout simplement la peine d'être vécue Le retourJe remonte encore un peu vers le croisement que je sais tout proche, je me retourne une dernière fois pour admirer Mon arc en ciel (en effet je n'ai croisé personne depuis 20min).L'amorce de la descente est extra aussi, la traversée de forêt de pin se fait bien et je vole encore plus mes cuisses me propulse, mes bras me tire, mon ventre gainé me maintient droit et surtout mes pieds me maintiennent parfaitement debout dans l'axe. Je note des pointes à plus de 14km/h !Je sens cependant quelques glissouilles, je me campe parfois sur mes talons pour me freiner. J'ai pas le droit à l'erreur. Le moindre dérapage peut se solder par une belle gamelle. Me voici de nouveau dans les herbages, je traverse des zones pleines de bouses de vaches. Le sentier est bien gras et ça fait plus que glissouiller. Je me jète sur les côtés herbus pour ne pas me viander. Y a certaines zones où je suis obligé de courir en crabe, en faisant face à la montagne. Les chevilles en prennent un coup. Je slalom entre les bas côtés. Encore une fois je m'amuse comme un gosse. Je me sens tellement bien que je prolonge la balade en longeant le village par les chemins de balade. Je repasse par l'endroit du pique nique de jeudi. J'envisage même de contourner totalement pour rentrer par le sentier de la bergerie. Mais je sais aussi qu'il ne faut pas que je force de trop. Les sensations d'aiguilles dans la cuisse et dans le fessier me rappel les conseils de l'osthéo de l'autre jour "doucement.. écouter son corps". Je rattrape alors le village en enjambant un "torrent", un autre endroit m'oblige même à faire un passage à guet. J'aurai pu le coutourner mais c'est pas drôle. Tout du long j'ai la banane qui éclaire mon visage. Le vent à chasser les nuages et le soleil m'accompagne agréablement. La cerise sur le gâteauUn peu de bitume, quelques grammes de pot d'échapements dans les bronches et me voici au pied de l'escalier.Celui-ci est constitué de 142 marches ! A monter tranquille avec les courses déjà il est hummmmmJe laisse retomber mon cardio à seulement 120 décibels avant d'attaquer. Au bout de la première volée de marches. Je suis déjà à 170 puls. A la moitié de la deuxième volée de marche je n'en peux déjà plus, j'ai les cuisses en feu, j'approche de ma FCM !! Ne pas s'arreter !! Faire toutes les marches ! Ne pas en manquer une ! Continuer !!Ouuuhhhhhh c'est dur, c'est bon, c'est chaud dans les cuisses.... Bilan : sortie de 1h06, 7.58km, FCmoy 154, FCmax 179, km le plus rapide en 5'52, KM le moins rapide en 15'59 Bref, je suis heureuxSi vous avez aimé cet article, vous aimerez surement ceux-ci :
