LE BLUES DE LA RUNNEUSE ADDICT
Après un été à arpenter le bitume tous les jours, voire 2 fois par jour (env. 650 km en 2 mois - beaucoup trop pour certains, mais que du plaisir pour moi) j'ai attaqué la rentrée avec entrain même s'il était plus difficile pour moi de m'entraîner quotidiennement (finies les vacances et Mamie plus là pour garder les Miniletor pendant que je cours).J'ai tout de même gardé un bon rythme d'entraînement avec comme perspective mes 1ères échéances de rentrée : la Parisienne (sur laquelle j'espérais bien réaliser un magnifique RP, étant une course courte) et ma course de prédilection : Paris-Versailles.Dès mon retour à Paris, je suis donc allée rendre visite à ma copine la Côte des Gardes plusieurs fois par semaine avec entre ces visites, de belles séances fractionnées.La Parisienne s'est super bien passée avec une moyenne de 4,55 au kilo (et ce, comptant le temps perdu au départ donc plutôt 4,40-4.45 à partir du 2ème kilomètre) et un beau chrono : 32'52" et un beau classement de 410ème /28941Certes, j'en ai gardé quelques douleurs à la cheville droite (qui m'avait déjà titillée pendant l'été) mais sans que ça me gêne trop et j'ai donc pu poursuivre mon entraînement pour PV la semaine suivante.Mais, le vendredi qui a suivi, tout à viré à la catastrophe.Comme un certain nombre de mes amis runners le savent, un de mes loulous a été admis d'urgence à l'hôpital pour une très grave crise d'asthme précédée d'une crise d'épilepsie. Je suis donc (bien entendu) beaucoup restée à ses côtes même si je me suis accordée une belle sortie longue jusqu'à la Côte des Gardes, pendant que son papa était auprès de lui, pour décompresser un peu.Heureusement, tout s'est arrangé pour lui mais en ce qui me concerne, j'ai complètement cassé mon rythme d'entraînement.Paris-Versailles s'est bien passé et j'ai établi un RP par rapport à l'an dernier, même si je n'ai pas atteint l'objectif de chrono que je m'étais fixé mais, la course n'a fait qu'intensifier les douleurs que j'avais déjà à la cheville et j'ai donc du me résoudre à relâcher les séances pour essayer d'arranger les choses, surtout ayant les 20km de Paris et la mythique course de Marseille-Cassis se profilant.Je suis donc passé d'un entraînement quasi-quotidien à maxi 2 ou 3 séances par semaine, courses comprises. Un vrai coup au moral qui était déjà bien atteint par mes problèmes personnels et familiaux (Miniletor numéro 2 aux urgences avec 8 points de suture, juste au retour de PV) et la situation est restée ainsi jusqu'à aujourd'hui.Le 20km de Paris m'a laissée sur ma fin (presque 4 mn de plus que l'an dernier alors qu'à l'époque, je débutais) heureusement suivi par un magnifique MK6 où j'ai atteints mon objectif de finir sous les 2h.J'ai toujours des douleurs à la cheville qui ne m'empêchent pas vraiment de courir puisqu'elles finissent par disparaître (ou être moins fortes) une fois échauffée mais, j'ai l'impression d'avoir perdu toute motivation, moi la Runneuse AddictMa Doc n'a rien détecté d'alarmant et m'a juste prescrit du Voltarene. Je crois que c'est encore plus frustrant de ne pas savoir. Au moins, lorsqu'il y a une vraie blessure, il y a un traitement efficace.Pourtant, l'envie de courir est bien là : je bave d'envie devant les Tweets de mes amis runners parlant de leurs séances et j'enrage lorsque je croise 1 runneur/runneuse dans la rue .Je programme même mes séances chaque semaine mais je suis presque contente d'avoir un motif qui m'empêche d'y aller : mes douleurs, le déluge (même si pourtant, courir sous la pluie ne m'a jamais déranger), un imprévu avec les enfants. Et à côté de ça, je culpabilise de ne pas y aller en me disant que ça va nuire à mes performances.Surtout que ma dose d'endorphines quasi quotidienne me manque lorsque je ne l'ai pas (droguée je suis !!!). J'en ai besoin pour évacuer mon stress et mes tensions quotidiennes et parce que c'est mon moment rien qu'à moi, même si beaucoup de personnes ne le comprennent pas. Si je ne cours plus, c'est le dijonctage assuré.J'ai envie d'aller courir, j'enrage même et quand j'y suis, je suis trop bien, mais certains jours, c'est juste dur de décoller. Pas envie de bouger de chez moi que ce soit pour courir ou autre chose.J'espère donc vite reprendre le dessus et être au top pour mes prochaines courses, aussi bien physiquement (que ma foutue cheville me laisse enfin tranquille) et moralement, déjà motivée par la perspective d'y retrouver mes amis runners.Eugénie L.Si vous avez aimé cet article, vous aimerez surement ceux-ci :