OUBLIER LE CHRONO
Aujourd’hui j’ai couru ! Et c’est un fait suffisamment rare en ce moment pour mériter un article. Si si, je t’assure ! C’est que je n’ai pas enfilé mes basket depuis plus d’un mois, depuis ma reprise du boulot en gros. Trop fatiguée, démotivée, trop froid, pas envie. Normalement je devais faire les 10km du marathon de La Rochelle (LR pour les intimes), une course à la maison, avec Jiminy on ne pouvait pas rater ça ! Sauf que je ne pouvais pas poser mon lundi, que rentrer en voiture pour 48h ça faisait beaucoup de route avec les poupées et que le train nous aurait coûté une blinde. Du coup nous n’avons pas pu prendre le départ rue Albert 1er, longer nos facs respectives, l’encan pour une arrivée sur le port le tout en emplissant nos poumons du bon air iodé qui me manque tant ici. D’ailleurs cette année je compte bien faire La Sarabande pour me rattraper ! Le truc c’est que la semaine prochaine je suis inscrite à La corrida de Noël d’Issy Les Moulineaux, je me suis donc engagée à courir 10km… déguisée en Mère Noël ! Alors à la base 10km est une distance que je considère comme acquise, même si le chrono n’a jamais été brillant. Sauf qu’entre « la base » et maintenant, j’ai fabriqué une humaine miniature. Donc malgré mon manque de motivation chronique je me suis décidé à faire une petite sortie ce matin. Non parce que je suis sûre que les gens dans les tentes de la Croix Rouge sont hyper sympa mais j’ai pas spécialement envie de tester le confort de leur civière la semaine prochaine (quoi ? Oui je sais que je parle d’un 10km et pas d’un marathon mais je me méfie du sens de l’humour parfois douteux de mon corps). En mode Fantomette Pour moi, ne me demande pas pourquoi, une séance doit faire au moins 5km. Un seuil psychologique sûrement. Donc ce matin c’était mon objectif de départ. Mon problème est aussi que je pars souvent trop vite, donc vu niveau d’entraînement actuel, je cale vite. Pour mettre toutes les chances de mon côté et atteindre mon objectif, je me suis dit que j’allais essayer d’oublier le chrono. Courir simplement, tant que je pouvais, sans regarder ma montre. Quand je me suis autorisée à regarder j’avais fait un peu plus de 4,5km, en 30 minutes. Le chrono m’a déçue, en revanche avoir réussi à « tenir » 4,5km et sentir que j’en avais encore sous la basket m’a fait plaisir. Du coup je me suis dit que « quitte à être aller jusque là, autant continuer » ! Je me suis donc dit que faire 8km serait pas mal parce que ce ne serait que 3km de plus que ce que j’avais fait, psychologiquement j’avais donc déjà fait plus de la moitié de ma séance, mais je ne poussais pas non plus jusqu’à 10 parce que je me sentais quand même fatiguée. Une fois la décision prise, j’ai continué à ne pas regarder mon chrono, l’important aujourd’hui était de voir si je tenais la distance. Cette décision m’a « libérée » et j’ai pris beaucoup plus de plaisir à faire ma séance. Au final j’ai fait mes 8km et des brouettes en une heure tout rond. Sachant que mon objectif à terme est de passer sous l’heure pour le 10km je ne peux pas dire que je sois hyper contente mais l’objectif n’était vraiment pas de faire une performance, c’était juste de le faire. Tiens, je suis sûre que cette phrase sonnerait super bien en anglais ! Si j’avais regardé ma montre, voir le rapport temps/distance m’aurait très probablement démotivée et je me serais arrêtée plus tôt parce que, outre l’entraînement physique, mon gros souci reste mon mental en carton. Mes baskets et moi étions un peu fâchée depuis quelques semaines et cette séance sans prise de tête m’a fait du bien. Ma self estime en tant que runneuse était au 36ème dessous et je reprends un peu confiance parce que je me suis arrêtée mais je sais que j’aurai pu faire les 2km supplémentaires pour atteindre les 10. Certains se dopent aux Chocapic, moi c’est aux abricots secs, j’en avais emmené 6 qui ont été prétexte à deux petit ravitos (attends, en 8 bornes il fallait au moins ça) qui m’ont bien aidés vu que j’ai gardé l’habitude de courir à jeun mais qu’avec ma fatigue actuelle c’est plus difficile. En conclusion ? Je compte bien oublier le chrono plus souvent, courir de façon plus libre, juste pour le plaisir et sans prise de tête.Si vous avez aimé cet article, vous aimerez surement ceux-ci :